La Confédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc a adressé une lettre ouverte au ministre de la santé Anas Doukkali. Un courrier officialisé dont le contenu dévoile l'anarchie qui règne dans l'exercice de la profession. En toile de fond, les difficultés financières vécues par les officines. C'est une démarche qui témoigne d'un ras le bol général au sein de la fédération des pharmaciens. Les praticiens aspirent à travers cette correspondance de faire entendre leur voix et inciter le département de tutelle à ouvrir le dialogue au sujet de leur cahier revendicatif. "Un grand nombre de pharmaciens du Maroc pataugent dans une crise économique très critique. Le résultat de politiques antérieures unilatérales prises par les ministres ayant succédé à la tête du département de tutelle avec tout ce que cela a implique comme répercussions sur le secteur". a confié le président de l'instance Mohamed Lahbabi. Sur les 12.000 officines que compte le Royaume, 4000 sont contraintes de mettre la clé sous la porte. Pour survivre, la fédération revendique des dérogations fiscales, à savoir l'exonération des médicaments du paiement des droits de timbre, une baisse de la TVA et sa suppression pour certains médicaments. "Sept mois se sont écoulés depuis la nomination du nouveau ministre de la santé. Nous, pharmaciens, sommes toujours dans l'attente des réformes promises, sans pour autant recevoir le moindre signe de leur éventuelle mise en oeuvre", a t-il fustigé. La Fédération appelle au dialogue et à l'échange comme seule issue de crise et unique moyen pour sauver le secteur d'un chaos évitable, et promet un débrayage si leurs doléances restent lettre morte.