Tout au long des Jeux Olympiques de Rio cet été, 2m.ma vous fait découvrir chaque jour une histoire, une anecdote ou une performance mémorable qui a marqué l'histoire des JO. Mexico, 1968 Sur le podium des 200m, Tommie Smith and John Carlos, tête baissée et poing levé, sont en train de bâtir une image mythique qui marquera à la fois l'histoire du sport et celle de la lutte antiraciste. Les deux athlètes américains, arrivés respectivement 1er et 3ème, clament, devant les caméras du monde entier, leur refus de l'exclusion et du racisme dont sont victimes les afro-américains aux Etats-Unis. Ce geste intervient cinq mois après l'assassinat de Martin Luther King le 4 avril 1968, alors que les Etats Unis sont le théâtre d'une vague d'émeutes. La réaction est immédiate. Dès le lendemain, les deux sportifs sont bannis du village olympique par le président des jeux, L'Américain Avery Brundage. Ce geste de bravoure leur vaudra finalement leur carrière de sprinteurs, ils sont d'abord suspendus temporairement, puis interdits de compétitions à vie. Pourtant, cette image restera un tournant pour la lutte antiraciste. Les deux athlètes, sans appartenir au mouvement Black Power de l'époque, en deviendront le symbole. Le lendemain, trois autres vainqueurs afro-américains du 400 mètres, Lee Evans, Larry James et Ron Freeman, se présenteront sur les marches du podium avec un béret noir, autre référence à l'injustice qui persiste.
Quand Abebe Bikila a remporté un marathon pieds nus