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Sommes-nous conscients des vrais enjeux du tourisme ?
Publié dans GoAgadir le 26 - 10 - 2009

Des touristes en plein circuits dans le Grand Sud Marocain et dans le circuit des villes impériales ont été largués en plein circuit à cause d'une grève de 24 heures de certains guides et chauffeurs de l'agence Globus Tours et Univers Holidays, d'Agadir. A Rabat, Fès, Meknès, Beni Mellal, Arfoud, Zagora et Ouarzazate, les clients internationaux sont restés bloqués dans les hôtels et laissés à leur sort. Une drôle d'hospitalité pour un pays à vocation touristique connu pour sa réputation d'hospitalité légendaire.
Loin de nous ici l'idée de réfuter le principe de grève, d'ailleurs le DG de l'Agence de voyages et de la société de transport touristique le confirme aussi, en précisant à ce sujet : « la grève est un droit acquis pour le personnel. C'est indiscutable. C'est dans la manière, le lieu et le préavis de grève, où il y a problème. Lorsque les revendications syndicales ne sont pas toujours raisonnables, il y a problème aussi… Le Privé est un champ très large et on ne peut revendiquer d'avoir les mêmes avantages que ceux de la concurrence. Il y a problème lorsque les principes fondamentaux du Droit de travail ne sont pas appliqués. Ce n'est pas le cas pour notre agence… »
De leur part les grévistes affiliés, il y a juste cinq mois à un syndicat national, reconnaissent que leur grève a fait du tort aux clients et affecte l'image du tourisme pour laquelle les clients ne sont pour rien. Les revendications syndicales ( et non celles des, délégués du personnel) proclamées sont entre autres : les tarifs des guides touristiques et prime de deuxième langue, augmentation de salaire et prime du 13 ème mois, prime rentrée scolaire et Aid Al Adha,, prise en charge de trois employés pour le pèlerinage …
Il est certain que chez les deux antagonistes, chacun défend sa position, ce qui est normal et n'a rien de sorcier, sauf qu'avec des discussions franches, de la patience et de la compréhension de part et d'autres, on arrive à s'entendre et à éviter une grève. La grève dans un secteur économique, lié à des visiteurs étrangers fait toujours mal, que ce soit dans des établissements hôteliers, dans des aéroports ou dans des agences de voyage. La grève est un grand indice d'un malaise chez le personnel ( justifié ou pas, c'est où est la grande différence) quand elle est mal conduite, fait trop de dégâts. Et c'est là où l'on veut évoquer l'importance des enjeux touristique du secteur du tourisme dans notre pays.
Ces enjeux sont énormes et aux conséquences directes et indirectes sur l'économie locale, régionale et nationale. Le personnel travaillant dans le secteur, les élus locaux, certains responsables de l'Autorité et autres services compétents de l'Etat, sont-ils vraiment conscients des vrais enjeux du tourisme dans notre pays ? Très difficile d'être affirmatif là-dessus. La preuve en est la mauvaise implication des uns et d'autres à pousser à l'avant le développement du tourisme avec la manière adéquate qu'il faut. Rappelons que le tourisme est actuellement une priorité économique nationale. Il est le premier secteur pourvoyeur de devises. Il est le secteur qui souffre d'une concurrence bien acharnée et puissamment agressive. C'est un secteur très fragile, aussi.
Rappelons également que le tourisme est un secteur où l'on ne vend que des sensations, des émotions, des souvenirs (les bons évidement) et du plaisir ( gastronomie, culture, divertissement, loisirs…). Bref matériellement, rien de très bon concret à empaqueter et à empocher ; d'où l'impératif de satisfaire le client et lui assurer, un bon accueil, un bon séjour, un bon service. Or lorsqu'on largue des visiteurs internationaux en plein circuit et qu'on les laisse à leur triste sort sous le bon prétexte qu'on est en grève, on porte un coup dur au tourisme. A Zagora, un groupe spécial se déplaçant avec 17 véhicules tout terrain, s'est trouvé seul du fait que le guide et le chauffeur refusent de continuer les accompagner, parce qu'il sont en grève.
Quel souvenir vont garder ces visiteurs de ce séjour, eux qui viennent pour la première fois au Maroc, avides de découvrir les merveilles du Grand Sud Maroc, dans les fabuleuses dunes de M'hamid Al Ghazlalne ou celles de Marzouga, uniques en Afrique. Les responsables de l'agence Globus et Univers Tour, grâce à leur long parcours professionnel dans le domaine, grâce également à leurs amis professionnels hôteliers avertis et grâce à leur persévérance à satisfaire leurs clients, sont arrivés à sauver la situation, partout, avec du bon stress, une nuit blanche, mais avec très peu de dégâts.
Or d'une manière ou d'une autre ce genre d'incidents fait mal au tourisme du pays. Rappelons que l'agence en question est partenaire du deuxième grand TO mondial, Thomas Cook en l'occurrence. Rappelons également que ce genre d'incidents peut arriver et est déjà arrivé dans d'autres établissements similaires. ET c'est toujours le tourisme et les touristes qui en sont les victimes principales. Les enjeux de ce secteur sont plus importantes qu'on ne l'imagine à la fois par leurs objectifs économiques, sociaux et de développement dans le pays, mais également enjeux liés à une conjoncture actuelle internationale défavorable. Or, la moindre erreur, la moindre satisfaction, pèse énormément sur la destinée du secteur. Grèves des pilotes, par là, grève du personnel hôtelier par ci, grève des chauffeurs et guides en plein circuit, adieu les enjeux profonds du tourisme.
Les opérateurs touristiques ont beau construire des hôtels, acheter des véhicules de transport touristiques, réaliser des golfs et des marinas. L'Etat a beau encourager le développement touristique avec le lancement de nouvelles stations balnéaires, l'Open Sky et autre, lorsque les vrais enjeux du secteur ne sont pas connus, ou sont méconnus et non maîtrisés, notre tourisme en restera victime, bloqué dans un amateurisme qui l'empêche d'évoluer pour atteindre certains pays concurrents dont la Turquie ou l'Egypte, à titre d'exemple. Moralité, il faut une synergie et une dynamique d'ensemble de la part de tous les intervenants : Pouvoirs Publics, Autorités Locales, élus, et professionnels pour enclencher le vrai développement touristique au Maroc qui exploite à peine 20 % de son potentiel et de ses atouts touristiques.
Le chemin est donc long à faire, il va falloir s'y préparer avec le sérieux, le professionnalisme, la synergie et l'implication sérieuse qu'il faut. A bon entendeur, salut.


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