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Sahara. Abdelmjid Balghzal: «Köhler a démissionné à cause des pressions américaines»
Publié dans H24 Info le 23 - 05 - 2019

Membre du Conseil consultatif royal pour les affaires sahariennes (Corcas), Abdelmjid Balghzal est un fin connaisseurs du dossier du Sahara. Militant pour les droits de l'Homme et respecté par les différentes parties du dossier, il revient avec nous sur la démission surprise de l'envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara, Horst Köhler.
H24info: L'émissaire de l'ONU pour le Sahara a démissionné de ses fonctions « pour raison de santé« , selon le communiqué des Nations Unies. Quelle analyse portez-vous sur ce départ surprise ?
Abdelmjid Balghzal : Depuis le départ de Cristopher Ross et la nomination de Horst Köhler en juin 2017, une nouvelle dynamique s'est installée dans le processus de négociations sous l'égide de l'ONU. Ross avait des divergences de fonds avec le Maroc ce qui rendait sa mission d'intermédiaire impossible. Köhler n'est pas un diplomate ou un politicien de carrière mais c'est un économiste qui a acquis une grande expérience sur le continent africain, ce qui l'aidait à comprendre plusieurs enjeux liés au dossier. Il a travaillé depuis son installation en concertation avec les différentes parties mais il a démissionné car il était sous pression. Certes, c'est un homme âgé mais je ne crois pas que sa maladie est la seule justification et l'unique prétexte de sa démission.
Pourquoi doutez-vous de la version avancée par les Nations Unies sur la démission de Köhler?
Les Nations unies sont une institution qui se protège et n'avance que rarement les vrais raisons de ses décisions ou celles de ses employés afin de ne pas ajouter plus de pression sur les dossiers en cours. Donc, il s'agit de la version officielle qui prend généralement en compte la sensibilité des dossiers et ne donne pas assez d'élément pour comprendre ce qui s'est passé. Pour ce qui est des pressions exercées sur Köhler, on peut en citer plusieurs. Premièrement, la pression du conseil de sécurité de l'ONU qui a réduit, sous l'impulsion des Etats-Unis, la prolongation du mandat de la MINURSO d'un an à six mois et ceci est une pression de taille sur n'importe quel envoyé spécial. D'autre part, Köhler a basé son bureau à Berlin et travaillait depuis l'Allemagne au lieu du siège de l'ONU et ceci n'a jamais été du goût des Américains.
En plus de cela, les statuts de l'ONU affirment que les commissions ne se chargent plus d'un dossier quand il est devant le Conseil de sécurité. Du coup, la 4e commission ne statue plus sur le sujet et la question du Sahara, ce qui limite les marges de manœuvres de l'émissaire qui doit se référer au conseil de sécurité. A cela s'ajoute les divergences entre ceux qui font et qui défont la diplomatie américaine sur le sujet, notamment John Bolton et Mike Pompeo. Bolton veut une mainmise des USA sur le dossier du Sahara alors que Pompeo est favorable aux efforts onusiens et le respect du travail de l'émissaire de l'ONU. Les pressions américaines visent à pousser le Maroc à s'aligner et accepter le deal du siècle que proposera Trump pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Les Américains craignent un rejet des pays du Maghreb plus que les autres pays arabes et veulent y faire face avant l'annonce du deal.
Quel bilan peut-on dresser de la période passé par Horst Köhler dans la gestion du dossier du Sahara?
Dans des communiqués de presse publiés après l'annonce de la démission, toutes les parties de ce conflit ont exprimé leur regret suite à la démission de l'émissaire onusien. Maroc, Algérie et Polisario s'accordent à dire que le processus de négociation a connu une nette amélioration depuis son arrivée et loue son réalisme même s'ils n'étaient pas tout le temps en accord avec sa démarche. Par exemple, le Maroc n'a jamais accepté sa proposition relative à l'introduction de l'Union Africaine et l'Union européenne comme conseillers dans le règlement de ce différend. Cette approche aurait été bénéfique pour le Maroc car sa relation s'est beaucoup améliorée avec les Etats membre de l'UA même ceux qui soutenaient le Polisario, mais le royaume a refusé.
L'avenir du processus de négociation après le départ de Horst Köhler est-il menacé?
Tout dépendra de la nationalité et du parcours du successeur de Kohler. S'il est américain, les choses seront plus délicates pour le royaume d'autant plus sous une direction néoconservatrice. Mais de toute façon, il devra se plier aux exigences de sa mission et devra être un homme de consensus et des terrains d'entente, surtout après le mandat presque parfait de Köhler. La dynamique des négociations devra continuer avec le même rythme après sa reprise car c'est le Conseil de sécurité qui dicte la cadence. Mais avant, il faut que le nouvel émissaire se fasse accepter par les parties prenantes du dossier avant sa prise de fonction.
Abdelmjid Balghzal. DR.


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