Grande était la mobilisation estudiantine en ce 38ème mardi du 12 novembre pour exprimer combien le hirak a du répondant contre le système en place en Algérie qui s'obstine à s'accrocher au pouvoir. A Alger, ainsi que partout ailleurs sur le territoire algérien, comme à l'accoutumée, de nombreux manifestants sont descendus dans la rue pour fustiger le pouvoir en place, militaires et la classe dirigeante en scandant les mêmes slogans de toujours depuis le début du hirak à savoir, le rejet des élections, la libération des détenus d'opinion dont les porteurs d'emblèmes amazighes, le changement du système, la justice, une presse libre (« libérez les détenus », « état civil et Non militaire », « On refuse l'élection de la honte » mais aussi le slogan phare « pouvoir assassin » et « istiklal » (indépendance). Etudiants et citoyens ont battu le pavé et bravé les intempéries (froid, neige et pluies torrentielles) qui frappent l'Algérie et qui ont causé inondations et dégâts ça et là sur le territoire. A Alger les contestataires ont défilé sous une surveillante policière importante au regard du déploiement des forces l'ordre impressionnant. Après avoir observé une minute de silence et entonné l'hymne nationale sur la place des martyrs la foule s'est élancée pour son épopée hebdomadaire. Mais que ce soit dans la capitale Alger ou à Bejaia, Tizi-Ouzou, Oran, Sidi Bel Abbés, Annaba, Constantine, Tlemcen ou les autres wilayas en Algérie, la mobilisation était forte et c'est un « show of force » en guise d'une volonté d'agir à l'encontre de l'injustice et de la répression que les Algériens ont pu inscrire dans leur histoire en ce 38ème mardi de rang de contestation. Selon des médias algériens, des dizaines de milliers d'étudiants et de citoyens ont rejoint la rue pour exiger le départ du régime de dire non à l'injustice qu'ils qualifient de « justice du téléphone et non de justice indépendante » marquant du coup leur démarcation du corps de la magistrature qui a repris les chemins des tribunaux et qu'ils considèrent désormais traître à leur cause. In fine, cela s'est passé sans heurts notable et l'on pourra retenir de ce mardi en Algérie, que les étudiants qui ont entraîné dans leur sillage de nombreux citoyens de tout âge et de tous genres sont sortis mobilisés plus que jamais, en masse unis et solidaires contre la dictature en place. Aujourd'hui encore, huit manifestants du hirak ont écopé des mêmes peines que les 21 autres porteurs de drapeaux amazighs qui avaient été déférés devant la justice hier lundi. Ils ont été condamnés à six (6) mois de prison ferme, assortis de 20.000 Dinars d'amende pour le motif suivant, « détention d'un drapeau autre que le drapeau national de nature à porter atteinte à l'unité nationale ».