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Hamza mon bb: Chronique d'une descente aux enfers
Publié dans Hespress le 06 - 01 - 2020

C'est ce lundi 6 janvier que la chanteuse Dounia Batma, au coeur de ce qui maintenant connu comme le scandale « Hamza mon bb », saura si elle sera poursuivie en état de détention, ou encore son interdiction de quitter le territoire formellement signifiée. Cette affaire, qui a tenu l'opinion publique en haleine depuis un certain moment déjà, concerne des noms connus de la scène artistique et people marocaine, notamment Dounia et sa sœur Ibtissam Batma, qui sont, de fait, en train de vivre une véritable descente aux enfers.
Démarré comme une « petite plaisanterie médiocre» sur les réseaux sociaux pour les accusés dans cette affaire, ces derniers se sont finalement retrouvés devant les tribunaux et avec de lourdes charges sur le dos. Chantage, diffamation ... il y a de tout.
Pour ceux qui ignorent quand et comment « l'affaire Hamza mon bb » a vite dégénéré, Hespress Fr revient sur les principales infractions commises par les administrateurs du compte Hamza mon BB, sur instagram, Snapchat et Facebook, chargés de dénicher et partager des « scoop » sur les célébrités marocaines, et qui a affecté, voire ruiné, la vie de ces derniers, et dont l'identité n'a jamais été dévoilé.
Les débuts de « Hamza mon bb »
C'est en 2018 que le compte Instagram et Snapchat de Hamaza mon bb a vu le jour mais sous un autre nom. La première victime de ce compte fut la styliste marocaine Siham Badda alias Sultana. Hamza mon bb avait commencé par hacker le I cloud de cette propriétaire d'un magasin de prêt-à-porter à la ville ocre, avant de la divulguer plusieurs conversations et vidéos « pas très nettes » la concernant et censées être « privées », indique à Hespress Fr une source bien informée.
Pourquoi Sultana ? Selon notre source, la styliste avait, dans des stories Snapchat, critiqué le baptême « grandiose »de la fille de la chanteuse Dounia Batma, d'où la création du compte « hamza mon bb » quelques jours plus tard. Après ce premier scandale où ce compte « fictif » avait dévoilé des affaires de « prostitution et de racket » touchant la styliste, l'administrateur (s) du compte s'en est donné à coeur joie dans la divulgation de plusieurs affaires touchant la vie privée d'autres « célébrités » marocaines.
Parmi les victimes dudit compte, figure notamment la présentatrice TV marocaine Mariam Said, qui a vu sa carrière ruinée après un licenciement en bonne et due forme, mais également son projet de mariage tombé à l'eau, à cause de plusieurs photos compromettantes partagées par le compte « Hamza mon bb ». Toujours selon notre source, la révélation de ces informations privées de la présentatrice est survenu immédiatement apr_s que l'animatrice ait abordé dans son émission une dispute entre Dounia Batma et sa belle-mère.
L'actrice marocaine Karima Gouit a également été victime de « Hamza mon bb ». Une vidéo de ses fiançailles avec un ressortissant du Golfe « Khaliji » a été publiée sur le compte instagram en question et avec des informations détaillant sa relation avec son fiancé, devenu après son mari, selon le même compte.
La chanteuse marocaine Salma Rachid a également été dans le viseur de « Hamza mon Bb » pour un long moment. Le compte instagram partageait quotidiennement plusieurs vidéos de la chanteuse avec son époux, en dévoilant et critiquant plusieurs détails de leur vie privée.
Parmi les dernières « sales histoires » dévoilées par le compte « Hamza mon bb », il y a l'affaire d'adultère de l'actrice Najat El Ouafi avec un réalisateur marocain. Le compte Instagram de Hamza mon bb avait partagé la photo de l'actrice alors que la police la conduisait, en compagnie de son « prétendu amant », depuis la porte de l'immeuble où elle se trouvait, au quartier Gauthier, vers un véhicule de la sûreté nationale. Des éléments embarrassants sur la nature de leur relation ont également été étalés.
Autres célébrités marocaines victimes de « Hamza mn bb »: la chanteuse Rajaâ Belmir et son frère, Omar Belmir, la styliste Abir Berrani, le make-up artiste Jawad Kanana, Doc Samada ou encore la chanteuse Saida Charaf.
Mises à part les célébrités, des propriétaires, gérants et directeurs d'hôtels et de restaurants très connus à Casablanca, Marrakech ou encore Agadir, ont été attaqués par les administratrices du présumé compte « Hamza mon Bb ». Selon notre source, près d'une cinquantaine de plaintes ont été déposées contre le compte en question.
Aujourd'hui, l'affaire « Hamza mon Bb » est sur toutes les langues. Des médias internationaux en France, en Espagne …etc, en ont également parlé, notamment l'implication de la chanteuse Dounia Batma, sa soeur, et une styliste marocaine Aicha Ayach, soeur du top modèle Biba Ayach, actuellement établi dans le Golfe.
Dounia Batma, première accusée dans l'affaire
Après les ravages engendrés par le compte « Hamza mon bb » et les plaintes déposées, la première personne « entendue » dans le cadre de cette affaire a été la chanteuse Dounia Batma. En septembre dernier, la finaliste de la célèbre émission « Arab Idol » a été convoquée une première fois par la police Casablancaise.
Pas du tout étonnant, puisque tous les doigts étaient pointés vers Dounia Batma et sa soeur, Ibtissam Batma, insiste notre source, ajoutant que la chanteuse « était la seule, comme par pur hasard, dont l'administrateur du compte ne parlait pas, et même quand il l'évoquait, c'était pour lui jeter des fleurs et dire qu'elle n'avait aucun lien avec le compte« . Même les célébrités attaquées par le fameux compte »Hamza mon Bb » faisaient allusion à elle, mais sans la nommer franchement dans leur déclaration à la presse.
La première personne à révéler leurs nom fut une autre « complice », Soukaina Jannah alias « Glamour » une styliste qui réside dans la cité ocre, et qui a reconnu, lors de son audition par les éléments de la police, que Dounia Batma ainsi que sa sœur sont, toutes les deux, derrière le faux compte de « Hamza mon bb »
La chanteuse a été entendue une deuxième fois par la Brigade nationale de la police judiciaire à la métropole le 26 décembre, après son arrivée de Barheïn. Quant à sa soeur, Ibtissam Batma, également impliquée dans cette affaire, elle a été arrêté deux jours auparavant et placée en détention provisoire à la prison locale l'Oudaya à Marrakech.
Cette dernière a finalement bénéficié d'une liberté provisoire, après avoir payé une caution de 100.000 dirhams, tandis que la chanteuse, également poursuivie en état de liberté provisoire, s'est acquitté d'une caution de 300.000 dirhams. La première audience de ce procès est fixée au 10 février 2020 au tribunal de première instance de Marrakech. Entre temps, le passeport de Dounia Batma et son téléphone portable ont été réquisitionnés, de même qu'elle est sous le coup d'une interdiction de quitter le territoire.
Tentative de fuite à l'étranger?
Autre rebondissement dans cette affaire: Ce vendredi 3 janvier, la chanteuse a été recalée à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, par la police des frontières.
Tentative de filer en douce ? Non, a affirmé son mari et manager, Mohamed Turk, assurant qu'elle venait l'accompagner parce qu'il avait un vol pour Bahreïn, qu'il n'a finalement pas pris.
« Dounia n'avait pas l'intention de voyager, elle devait uniquement m'accompagner », a-t-il dit, précisant que même si le passeport de Dounia Batma lui a été restitué, elle ne peut toujours pas quitter le Maroc tant que la procédure d'instruction est en cours.
Une version qui a plus ou moins été démentie par l'avocate de la chanteuse, Me Meriem Idrissi, qui a indiqué que «Dounia Batma a commis une erreur en se rendant à l'aéroport pour quitter le Maroc. La police des frontières détient une "black-liste" des gens interdits de quitter le territoire national avant la fin de l'enquête judiciaire». Il y aurait donc bien eu tentative de fuite?
Rappelons que ce qui est aujourd'hui reproché aux soeurs Dounia et Ibtissam Batma, n'est pas anodin, notamment avec l'entrée en vigueur de la loi n° 09-08 relative à la protection des données personnelles. Elles devront en effet répondre de lourdes accusations se rapportant à la « participation à l'accès frauduleux au système de traitement informatique des données et diffusion d'images et de déclarations d'autrui sans son consentement, dans le but de nuire ou de diffamer ».
Si les accusations sont établies et avérées, l'article 57 de ladite loi stipule qu' »Est puni d'un emprisonnement de trois mois à un an et d'une amende de 50.000 à 300.000 DH ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque procède, sans le consentement express des personnes intéressées, au traitement des données à caractère personnel qui, directement ou indirectement, font apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses, les appartenances syndicales des personnes ou qui sont relatives à la santé de celle-ci. Est puni des mêmes peines quiconque procède au traitement des données à caractère personnel concernant des infractions, des condamnations ou des mesures de sûreté ».
Affaire à suivre…


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