Le vernissage de l'exposition « Mémoire du Pérou: Photographies 1890-1950 » a eu lieu, dans la soirée du jeudi 13 septembre à la salle d'expositions de l'Institut Cervantès de Tanger, en présence d'une pléiade d'artistes et de représentants du monde de la politique, la culture et l'art. Pour l'ambassadeur du Pérou au Maroc, Carlos Rafael Polo Castaneda, « cette exposition de 80 photos met en avant le talent de célèbres photographes durant la période 1890-1950, qui retracent 60 ans de l'histoire du pays et jettent la lumière sur ses paysages géographiques, sa culture et ses richesses ». « Nous aspirons à travers cette exposition, qui a sillonné bon nombre de pays, à faire connaître auprès des visiteurs la réalité de l'Etat du Pérou durant cette période de l'histoire », a-t-il ajouté, estimant « qu'il s'agit d'une exposition importante, non seulement en raison de la valeur technique et artistique des photos, mais aussi de par sa présentation de la composition sociale et de l'identité culturelle du Pérou ». La ville de Tanger constitue la dernière étape de cette exposition au Maroc après avoir fait escale à Rabat (novembre 2017) et à Marrakech (février 2018), a encore dit l'ambassadeur, invitant les habitants de la ville du Détroit à visiter l'exposition tout au long des trois prochaines semaines pour découvrir la civilisation et l'histoire de son pays. Les photographies reflètent aussi l'avancée de la bourgeoisie et les conflits sociaux d'une société en formation, et font partie d'une tradition photographique péruvienne qui s'est nourrie du talent indubitable d'un ensemble de remarquables créateurs visuels qui ont utilisé l'appareil photographique comme un moyen de dépeindre, de comprendre et d'interpréter le pays. Elles mettent ainsi en valeur le talent de maîtres de l'objectif de l'âge d'or de la photographie péruvienne, tels que Max T. Vargas, Martín Chambi, Carlos et Miguel Vargas, Juan Manuel Figueroa Aznar, Sebastián Rodríguez, Baldomero Alejos ou Walter O. Runcie. Déjà exposées dans d'autres villes du monde telles qu'Ottawa, Madrid, Ankara, Le Caire, Pékin, Bangkok, Tokyo ou Séoul, et récemment à Rabat et à Marrakech, ces oeuvres font la lumière sur des phénomènes sociaux qui ont marqué le début du XXème siècle au Pérou, comme l'exode rural, l'arrivée des travailleurs chinois au Pérou ou les contestations sociales et syndicales du début de XIXème siècle.