La Cour suprême algérienne a accepté, mercredi, le pourvoi en cassation de l'affaire de Saïd Bouteflika, frère-conseiller du président déchu, et de deux anciens patrons des services de renseignement, le général de corps d'armée à la retraite, Mohamed Mediène et le général-major à la retraite, Bachir Tartag, condamnés en février dernier à 15 ans de prison ferme pour « complot contre l'Etat et l'armée ». La chambre criminelle de la Cour suprême a ainsi accepté le recours formulé par Saïd Bouteflika et ces anciens chefs des services de renseignements qui comparaîtront devant une autre juridiction pour être rejugés, selon la Cour suprême. L'arrêt de la Cour suprême porte « acceptation, dans le fond et la forme, de la cassation, l'annulation de la décision en appel et le renvoi de l'affaire et des parties devant la Cour d'appel militaire de Blida, qui sera formée d'une autre composante pour y statuer, conformément à la loi », a précisé la même source citée par les médias algériens. En février dernier, le tribunal militaire de Blida a condamné en appel, Saïd Bouteflika, frère-conseiller du Président algérien déchu, les deux anciens patrons des services de renseignement, le général de corps d'armée à la retraite Mohamed Mediène dit « Toufik » et le général-major à la retraite Bachir Tartag, à 15 ans de prison. Les accusés sont poursuivis pour pour « complot » contre l'autorité militaire et celle de l'Etat, dans ce qui est communément appelé en Algérie « plan de déstabilisation de l'Etat ». Les condamnés sont actuellement en prison près du tribunal militaire de Blida depuis mai 2019, un mois environ après le renversement de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika.