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Marché Halal: Quel potentiel et quelles opportunités pour les exportateurs marocains?
Publié dans Hespress le 23 - 11 - 2020

La 8ème édition du rapport sur la Situation de l'Economie Islamique dans le Monde a été révélée au siège de l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX). Et le sujet principal était le marché halal, et les opportunités qu'il offre aux exportateurs marocains.
Le débat a reconfirmé que le marché du halal recèle un important potentiel à exploiter pour les opérateurs marocains, soulignant que l'export sur le marché halal n'est pas assez développé et reste très limité.
«Jusqu'à présent, 150 entreprises marocaines ont été labelisées halal par IMANOR pour 500 références seulement. Afin de dynamiser l'offre exportable marocaine, il faut améliorer le nombre d'entreprises certifiées halal et intéresser les PME. Ce n'est pas parce que le marché est prometteur que nous allons y accéder facilement», a affirmé Abderrahim Taibi, G de l'Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), qui a pris part à cette réunion aux côtés du président de l'ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, le président du Club Halal de l'ASMEX, Adnane El Guedari, Mohammed Kettani, membre du board de DinarStandard, cabinet de conseil en stratégie spécialisé dans l'économie islamique et Rafi-uddin Shikoh, PDG de DinarStandard.
En effet, l'ASMEX fait savoir que les produits et services ethniques offrent de nombreuses opportunités, notamment à travers le marché halal. Elle rappelle ainsi que le royaume est 45e en exportations de produits halal avec 810 millions de dollars de produits exportés vers les pays de l'OCI (Organisation de la Coopération Islamique). 747 millions de dollars d'exportations concernent l'alimentation, 48 millions de dollars les produits pharmaceutiques et 15 millions de dollars les produits cosmétiques.
La sensibilisation des entreprises marocaines, en particulier les PME et TPE, aux opportunités qu'offre ce marché mondial fait l'objet d'un plan d'action que l'ASMEX compte mettre en place en priorité. «Le changement des habitudes de consommation et l'appétence des consommateurs pour les produits sains et de provenance contrôlée sont une opportunité de plus pour le label halal marocain puisque la tendance de consommer halal continue sa progression, même chez les non-musulmans. L'ASMEX a érigé ce secteur comme l'une de ses priorités car la croissance de ce business ne profite pas encore aux entreprises marocaines», a assuré Hassan Sentissi EL Idrissi.
Le marché du halal, de l'alimentation aux cosmétiques en passant par la mode, génère chaque année 2.000 milliards de dollars et croit d'environ 5,2% annuellement, révèle la même source, qui note que les projections de croissance tablent sur 6,2% d'ici à 2024.
L'association avance également que le marché mondial du halal incarne un fort potentiel pour le Maroc car il repose sur les besoins et préférences d'environ 1,9 milliard de musulmans et d'autres consommateurs non-musulmans attirés par la qualité et l'hygiène du halal, relevant que ce marché offre de nombreuses opportunités notamment sur les marchés émergents.
«Le Royaume jouit d'une position géostratégique importante qui peut en faire un hub de production ou de distribution de produits halal. D'ailleurs, le Maroc détient 42% des flux d'investissements directs étrangers sur le continent africain. Ces données pourraient contribuer à l'essor des exportations marocaines estampillées halal aidé en cela par une stratégie concertée, intégrée, innovante et où l'outil industriel est impliqué », a indiqué le président de l'ASMEX.
Selon Mohammed Kettani, l'alimentation halal, secteur le plus prometteur pour le Maroc, a généré 1.370 milliard de dollars dans le monde en 2019 et devrait en générer 1.972 milliard de dollar en 2024. Les dépenses des musulmans représentent 17% des dépenses alimentaires mondiales en boissons et aliments et s'élèvent à 1.370 milliard de dollar pour 210 milliards de dollars d'export vers les pays de l'OCI en 2018.
Les marchés les plus demandeurs sont l'Indonésie avec 173 milliards de dollars de dépenses dans le secteur, la Turquie (135 milliards de dollars) et le Pakistan (119 milliards de dollars), précise le responsable.
De son côté, Rafi-uddin Shikoh a rappelé que «le rapport SGIE de cette année met en évidence les opportunités émergentes qui se détachent au milieu des répercussions de la Covid-19, telles que les perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale, les pertes d'emplois, les crises des services de santé et l'alimentation ainsi que les défis de sécurité … les 33 signaux d'opportunités identifiés dans le rapport incluent la tokenisation des sukuks au sein de la fintech islamique et les transformations numériques accélérées dans tous les secteurs provoqués par la pandémie. D'autres signaux identifiés concernent les produits halal, les changements de chaîne d'approvisionnement, les investissements dans la sécurité alimentaire et la demande de nutraceutiques».
Le président du Club Halal de l'ASMEX, Adnane El Guedari a souligné que le Maroc est un pays qui a une industrie agroalimentaire développée certes mais il peut aussi se positionner comme une plateforme de distribution.
«Nous pensons toujours aux exportations mais il n'est pas exclu que nous puissions importer puis redistribuer. L'huile d'argan du Maroc se retrouve dans les pays du Golfe en provenance d'autres pays que le royaume, alors qu'il est le seul producteur, il faut pallier à cela. L'export n'est pas la seule solution», a-t-il expliqué.
Le rapport révèle, en outre, que le secteur des cosmétiques halal est aussi porteur avec 11,7 milliards de dollars d'exports de cosmétiques vers les pays de l'OCI en 2018 et 64 milliards de dollars de dépenses. En ce qui concerne les produits pharmaceutiques, 38 milliards de dollars ont été exportés vers les pays de l'OCI en 2018 et 32 milliards de dollars de dépensés dans ces produits par les musulmans du monde. Un marché qui devrait générer 164 milliards de dollars d'ici 2024 pour un taux de croissance de 6,5%.
Pour réaliser le pari relatif au développement des produits Halal marocains destinés à l'export, il est nécessaire, selon le président de l'ASMEX, « de consolider l'adhésion de toutes les entreprises professionnelles et les institutions concernées, selon les pratiques mises en place au niveau international. Le label halal marocain doit être un projet commun autour duquel les autorités devraient se fédérer afin de lui offrir une large visibilité internationale».
Les intervenants ont ainsi souligné que les enjeux du marché mondial des produits Halal nécessitent des produits de qualité pouvant répondre à la demande des consommateurs. Toutefois, la concurrence est rude puisque 52 pays disposent déjà de leur label halal et exportent vers les marchés clés que sont la Malaisie, l'Indonésie et les pays du Golfe. La labellisation halal intéresse aussi les multinationales de l'agroalimentaire et des cosmétiques, déjà présentes dans plusieurs pays de l'OCI.


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