Quelque 2214 personnes ont été tuées sur les routes kényanes entre janvier et septembre 2018, contre 2053 durant la même période de l'année précédente, soit une hausse de 7 pc, a annoncé samedi 29 septembre l'Autorité nationale des transports et de la sécurité (NTSA). L'organisme a en exprimé son inquiétude face à la multiplication des accidents mortels. « À trois mois de la fin de l'année, le chiffre des morts a dépassé la barre des 2.000 », déplore la NTSA, qui pointe du doigt les mini-bus et bus de transport public qui sont derrière la majorité des accidents mortels survenus sur les routes kényanes. Le directeur de la sécurité routière de NTSA, Njeri Waithaka, a cité, à cet effet, un accident survenu il y a deux mois à Kimende sur l'autoroute Nairobi-Naivasha où plus de 15 personnes ont perdu la vie. Environ 3.000 personnes trouvent la mort annuellement dans des accidents sur les routes kényanes, l'une des plus meurtrières dans le monde. Le carnage sur les routes kényanes coûte au pays environ 4 milliards de dollars par an, soit environ 11% de son PIB, en plus du coût social évalué en termes de perte de vie humaine. Au Kenya, les drames de la route sont très fréquents à cause notamment du non-respect du code de la route et du mauvais état routier, en dépit d'une nouvelle législation qui se veut contraignante et sévère, puisqu'elle impose de lourdes amendes assorties de peines d'emprisonnement pour les contrevenants.