Séoul a annoncé mercredi avoir adressé une "ferme protestation" diplomatique aux autorités russes et chinoises, au lendemain du passage, selon la Corée du Sud, de sept avions militaires russes et de deux autres chinois dans sa zone de défense aérienne. Cette protestation a été formulée auprès des attachés de défense des deux pays dans la capitale sud-coréenne, selon le ministère de la Défense. "Notre armée continuera à répondre activement aux activités des aéronefs des pays voisins au sein de la (Zone d'identification de la défense aérienne de Corée du Sud) en conformité avec le droit international", a déclaré Lee Kwang-suk, responsable des affaires internationales au sein du ministère. La Corée du Sud avait indiqué mardi avoir déployé en urgence des avions de chasse en réponse à l'entrée d'appareils russes et chinois dans sa zone de défense aérienne. Une Zone d'identification de défense aérienne est une zone, plus large que l'espace aérien, qu'un pays contrôle pour des raisons de sécurité, même si ce concept n'est défini par aucun traité international. Aucun des avions militaires russes et chinois n'a violé l'espace aérien sud-coréen proprement dit, selon l'état-major interarmées de Séoul. Pékin et Moscou ont évoqué des exercices militaires conjoints qui ont, selon le ministère russe de la Défense, impliqué notamment des "bombardiers stratégiques". Depuis 2019, Pékin et Moscou font périodiquement voler des avions militaires dans la Zone de défense aérienne de la Corée du Sud en évoquant de tels exercices conjoints. Le dernier incident de ce type remontait à novembre 2024 et avait impliqué cinq appareils chinois et six russes selon Séoul. La Chine et la Russie, alliées traditionnelles de la Corée du Nord, ont renforcé leur coopération militaire depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022.