Rachida Dati a été mise en examen pour « corruption passive » et « recel d'abus de pouvoir », dans le cadre d'une enquête sur des honoraires qu'elle aurait reçus en tant qu'avocate de la part de l'alliance automobile, présidée par Carlos Ghosn de 2010 à 2013. Rachida Dati est accusée d'avoir touché 900.000 euros d'honoraires en tant qu'avocate entre 2010 et 2012 alors qu'elle était à l'époque au Parlement européen. La justice cherche notamment à savoir si les revenus de Rachida Dati correspondent à des activités déterminées ou s'il s'agissait d'un emploi de complaisance ayant pu masquer des activités de lobbying, interdites pour les députés européens. Les avocats de Dati ont annoncé qu'ils feraient appel de son acte d'accusation dans cette affaire. L'ancien ministre a travaillé à cette époque pour l'alliance Renault-Nissan, alors présidée par le Brésilien Carlos Ghosn, qui s'est enfui au Liban après que la justice japonaise l'ait accusé de diverses irrégularités à la tête de l'entreprise. Dati a été ministre de la Justice dans le premier gouvernement du président Nicolas Sarkozy en 2007, poste qu'elle a quitté deux ans plus tard pour se consacrer à la vie municipale parisienne, compatible avec un siège au Parlement européen entre 2009 et 2019. Aux dernières élections municipales, tenues l'an dernier, elle a été battue dans sa course à la mairie de Paris par la socialiste Anne Hidalgo, bien qu'elle ait maintenu son poste à la tête du 7e arrondissement, dont elle est maire depuis 2008.