Avec la fin des élections du 8 septembre et la divulgation des partis politiques gagnants du scrutin, le Collectif « Hors-la-loi » a renouvelé son appel aux nouveaux parlementaires pour défendre les libertés individuelles, ceci, dans le cadre de la campagne de plaidoyer mené par le collectif composé d'hommes et de femmes depuis plusieurs mois. Fondé en 2019, le collectif hors la loi appelle l'Etat marocain depuis sa création à abolir l'article 490 du Code pénal, qui punit les relations sexuelles consensuelles hors mariage, ou encore l'article 489 du Code pénal qui criminalise les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe (punissable de 6 mois à 3 ans de prison). Les militants(e) du collectif parient ainsi sur les nouveaux visages parlementaires, jeunes et cultivés, afin de faire avancer certaines « articles progressistes » du projet de loi pénale, qui traine au Parlement depuis plus de cinq ans en raison des tensions politiques entre les partis partisans. Karima Nader, coordinatrice du collectif « Hors-la-loi », a déclaré que « la coalition tend la main à ces nouvelles élites partisanes qui mèneront la prochaine expérience politique, d'autant plus que le nouveau modèle de développement a émis ses recommandations dans ce domaine » avant d'ajouter que le collectif « parie sur les jeunes qui font leurs entrés en politique, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, pour s'engager dans le débat public ». Dans une déclaration à Hespress, la militante poursuit que « le collectif appelle ces élites à changer l'ancien discours politique et à adopter de nouvelles idées conformes aux conventions internationales, sur la base des recommandations du mémorandum du Conseil national des droits de l'homme qui s'est arrêté sur les chapitres relatifs aux libertés individuelles dans le Code pénal ». La même militante des droits humains a expliqué que « le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) a exigé que ces articles soient adaptés aux recommandations de la constitution de 2011, qui appelle à renouveler le discours afin de s'arrêter réellement sur les questions des libertés individuelles », appelant à « invoquer la logique et la raison pour construire une vraie démocratie et une vraie égalité, vu que le Maroc s'est engagé dans un ensemble de conventions internationales qu'il a ratifiées ». In fine, Karima Nader a souligné que « le collectif hors-la-loi est aujourd'hui devenue plus enthousiaste afin de communiquer avec les nouvelles élites, et élargir le débat public sur les libertés individuelles, dans le but de modifier les articles du Code pénal, qui est toujours en discussion entre partis politiques, et travailler ainsi sur d'autres dossiers dans les années à venir ».