L'Afrique reste toujours à la traine en termes de vaccination contre le coronavirus avec seulement 7,5% de la population du continent vaccinée. Alors que le monde fait face à une nouvelle vague épidémiologique avec le variant Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du sud, le débat sur le retard de la vaccination en Afrique fait débat. L'Afrique est le continent qui accuse le plus de retard dans la vaccination de sa population contre le coronavirus. Selon les experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Afrique, « l'Afrique a très peu avancé » dans la vaccination deux ans après la déclenchement de la pandémie de la covid-19. Sur une population d'un 1,2 milliard d'habitants du continent, seulement « 102 millions » sont vaccinés contre le coronavirus, a affirmé, jeudi, le Directeur Régional pour les Urgences Sanitaires au Bureau de l'OMS pour l'Afrique. Dr. Salam Gueye, lors d'une conférence en ligne de l'OMS Afrique. Selon lui, seuls 7,5% de la population africaine est vaccinée, ce qui veut dire que « plus de 80% n'a pas encore reçu la moindre dose » de vaccin, jugeant cette situation « dangereuse », notant néanmoins une augmentation de la vaccination dans le continent ces trois derniers mois. En effet en Afrique, seul le Maroc qui s'est pris en avance pour commander des vaccins, est le plus avancé dans la vaccination avec plus de 22 millions de personnes totalement vaccinées, et plus de 24 millions ayant déjà reçu au moins une dose de vaccin sur une population cible de 28.8 millions de personnes, représentant 80% de sa population. Le représentant de l'OMS Afrique a affirmé que les gouvernements africains doivent absolument accélérer et renforcer la vaccination de leur population, renforcer leur stratégie vaccinale. Cet appel lancé aux pays intervient au moment où un nouveau variant plus rapide en termes de transmission a été détecté pour la première fois par l'Afrique du sud, pays qui, compte actuellement une recrudescence du nombre de cas positifs au coronavirus. L'Afrique du sud d'où ont été détectés les premiers cas porteurs de ce nouveau variant très contagieux, est en pleine 4ème vague de la pandémie et compte désormais une moyenne de 8.000 nouvelles infections à cause d'Omicron et doit atteindre la barre des 10.000 cas jeudi, selon les projection de Dr. Anne von Gottberg, microbiologiste clinique en Afrique du Sud qui fait partie de l'équipe ayant détecté le variant Omicron « Ces cas se trouvent dans toutes nos provinces, principalement dans les épicentres de la pandémie et nous pensons que le nombre de cas va encore augmenter », dans les prochains jours. Sur le mois de novembre, sur les 249 séquençages réalisés au niveau du réseau NGSA, 183 étaient celui du variant micron, soit une moyenne de 75%. La scientifique, a affirmé que le chiffre de reproduction du variant a augmenté dans le pays notamment que les caractéristiques peuvent sembler proches du variant. A l'heure actuelle, le variant Omicron a été détecté dans à peu près 22 pays, mais l'essentiel de ces pays sont extérieurs à l'Afrique. Le Maroc champion Le Maroc est le pays les plus avancé en termes de vaccination contre le coronavirus et a commencé l'administration de la 3ème dose aux personnes déjà vaccinées depuis plus de 6 mois, déjà près de 2 millions de personnes se sont faites inoculer une 3ème dose. Il affiche aujourd'hui, 98,1% de taux de guérison et un taux de létalité de 1,6% face au covid-19. Dès le début de la mise au point des vaccins, le royaume, l'un des premiers pays a fermer totalement son espace aérien en mars 2020, a continué dans sa stratégie proactive, en réservant des doses de vaccin, notamment du fabricant chinois, Sinopharm, au moment où plusieurs pays africains attendaient encore d'avoir des résultats chez d'autres pays avant de se prononcer sur l'achat. Mais une fois que la situation épidémiologique s'est compliquée dans le monde, ces mêmes pays ont du mal à se procurer des doses en raison des commandes réservées et de la rupture des stocks, et de la fluctuation de la situation politique des pays producteurs ou destinataires. Organisé et fort d'une population ayant subi de plein fouet la crise liée au confinement et voulant reprendre une certaine « normalité », le Maroc a mis en place sa campagne de vaccination grâce au Fonds mobilisé par le Roi Mohammed VI pour faire face au coronavirus et, qui a permis à des milliers de Marocains de recevoir des aides financières et son industrie s'est rapidement mobilisée pour la fabrication de masques et des gels hydroalcooliques. Le pays qui s'est lancé le pari de vacciner 80% de sa population éligible à la vaccination, a récemment instauré le pass vaccinal, reconnu pour les voyages internationaux. Rabat qui a démarré avec les vaccins Sinopharm puis AstreZeneca, offre aujourd'hui au Marocains le choix de se faire vacciner également avec le vaccin unidose Johnson&Johnson ou encore le Pfizer-BioNTech.
