Les correspondantes des quotidiens français « Le Monde » et « Libération » au Burkina Faso ont été expulsées samedi soir par les autorités du pays, ont indiqué dimanche leurs rédactions et des médias. Selon Libération, les deux journalistes sont arrivées « dimanche matin à Paris ». « La sanction est tombée et, avec elle, la confirmation que la liberté de la presse au Burkina Faso est lourdement menacée », a commenté la publication. Et de souligner que « Agnès Faivre et Sophie Douce sont des journalistes d'une parfaite intégrité, qui travaillaient au Burkina Faso en toute légalité, avec des visas et des accréditations valables délivrées par le gouvernement burkinabè ». De son côté, Le Monde a indiqué sur son site: « Notre correspondante au Burkina Faso, Sophie Douce, vient d'être expulsée du pays (...) en même temps que sa consœur de Libération, Agnès Faivre ». Le texte relève en outre que le directeur du journal le Monde, Jérôme Fenoglio, « demande aux autorités locales de revenir au plus vite sur ces décisions et de rétablir sans délai les conditions d'une information indépendante dans le pays ». A noter que les deux journalistes avaient été convoquées vendredi à Ouagadougou à la sûreté nationale et il leur a ensuite été donné l'ordre de quitter le Burkina Faso dans les 24 heures. Pour rappel, les autorités de transition du Burkina Faso avaient coupé, lundi dernier, la diffusion de la chaîne d'information française France 24 sur leur territoire, peu de temps après la suspension de RFI.