Le dernier rapport du ministère de l'Économie et des Finances sur la Situation des Charges et Ressources du Trésor (SCRT) au titre de février 2024, révèle un déficit budgétaire de 9,6 milliards de dirhams (MMDH) à la fin de février 2024, marquant une amélioration par rapport au déficit de 10,6 MMDH enregistré un an plus tôt. Cette évolution est le résultat d'une augmentation des recettes (+6,9 MMDH) qui a dépassé celle des dépenses (+5,9 MMDH), relève encore le document, notant que les recettes, nettes des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, ont atteint un taux de réalisation de 14,7% par rapport aux prévisions de la Loi de Finances (LF), enregistrant une hausse de 6,9 MMDH (+16%) par rapport à février 2023. Quant aux dépenses ordinaires, elles se sont élevées à 52,6 MMDH, avec un taux d'exécution de 17,1%, enregistrant une hausse de 1,6 MMDH par rapport à la même période de l'année précédente, principalement due à l'augmentation des dépenses liées aux biens et services (+2 MMDH). Les intérêts de la dette ont maintenu une stabilité presque inchangée, une augmentation des intérêts de la dette extérieure (+422 MDH) compensant la baisse de ceux de la dette intérieure (-397 MDH), avec un taux de réalisation de 12,8%. Les charges de compensation ont diminué de 358 millions de dirhams (MDH), s'élevant à 5,3 MMDH, dont 3 MMDH pour le gaz butane, 1,3 MMDH pour le sucre, 546 MDH pour la farine nationale de blé tendre et 500 MDH pour les subventions accordées aux professionnels du secteur du transport, avec un taux de réalisation de 31,3%. Par ailleurs, l'exécution des dépenses des biens et services a montré un taux de réalisation de 16,4% pour les dépenses de personnel et 17,5% pour les dépenses liées aux « autres biens et services ». Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires ont abouti à un solde ordinaire de -2,6 MMDH, contre -7,9 MMDH en février 2023. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions ont atteint 16,8 MMDH, en progression de 441 MDH par rapport à février 2023, avec un taux de réalisation de 16,7% par rapport aux prévisions de la LF-2024. Enfin, les comptes spéciaux du Trésor (CST) ont affiché un excédent de 9,8 MMDH, contre 13,6 MMDH à la fin de février 2023. Les recettes fiscales dépassent les 43 MMDH Dans le même sillage, les rentrées fiscales ont atteint 43,87 milliards de dirhams (MMDH) à la fin de février, enregistrant une croissance de 9,5% par rapport à la même période de l'année précédente, selon le ministère de l'Économie et des Finances. Cela représente un taux de réalisation de 16,2% par rapport aux prévisions de la Loi de Finances (LF), indique le ministère dans son rapport sur la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) de février 2024. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, se sont élevés à 974 millions de dirhams (MDH), comparativement à 1,3 MMDH à fin février 2023. Par type d'impôt et de taxe, l'Impôt sur les sociétés (IS) a enregistré une augmentation de 418 MDH (+15%), principalement attribuable à l'IS retenu à la source sur les rémunérations versées à des tiers et sur les produits de placement à revenu fixe. Quant à l'impôt sur le revenu (IR), il a augmenté de 281 MDH (+2,7%), en grande partie grâce aux recettes provenant des actions de l'administration fiscale (+234 MDH), tandis que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a augmenté de 2,3 MMDH, principalement en raison de la TVA intérieure. En ce qui concerne les droits de douane, ils ont diminué de 185 MDH, principalement en raison de la baisse des importations. Les Taxes intérieures de consommation (TIC) ont augmenté pour leur part de 211 MDH (+4,3%), avec une amélioration de 15% des TIC sur les produits énergétiques et une baisse de 10,2% sur les produits du tabac. De plus, les droits d'enregistrement et de timbre ont augmenté de 590 MDH (+11,1%), principalement en raison de la hausse de 432 MDH des droits d'enregistrement. En outre, la SCRT a enregistré une augmentation de 2,9 MMDH des recettes non fiscales, atteignant ainsi 5,1 MMDH à la fin de février 2024. Ces recettes proviennent des établissements et entreprises publics pour un montant de 417 MDH, et des autres recettes pour un montant de 4,7 MMDH.