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Sahara : quelle réaction pour l'Algérie après le soutien américain renouvelé?
Publié dans Hespress le 09 - 04 - 2025

La réaffirmation des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara lors d'une visite de Nasser Bourita à Washington, constitue un tournant majeur dans la question du Sahara qui devrait isoler encore plus l'Algérie si elle ne décide pas d'agir pour se réaligner stratégiquement. Mercredi, le ministère algérien des Affaires étrangères, a réagi au soutien américain, et les échéances à venir devraient considérablement affaiblir et isoler encore plus l'Algérie.
Alger avait oeuvré ces derniers mois à séduire les Etats-Unis afin qu'il n'expriment pas le renouvellement de leur soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara. Mais les tentatives algériennes se sont soldées par un cuisant échec puisque la rencontre entre Nasser Bourita et Marco Rubio a effectivement débouché sur le scénario dramatique que l'Algérie voulait tant éviter.
Le communiqué du Département d'État américain qualifiant le plan d'autonomie marocain comme « l'unique base » et « la seule solution réalisable » pour résoudre le conflit du Sahara marque un tournant décisif dans ce dossier et met l'Algérie dans une position délicate.
Ce mercredi, le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi avec véhémence en se positionnant comme donneur de leçons aux Etats-Unis.
Le communiqué du département d'Ahmed Attaf indique que « l'Algérie regrette la confirmation de cette position de la part d'un membre permanent du Conseil de Sécurité dont il est normalement attendu qu'il témoigne d'un respect de la légalité internationale de manière générale et des résolutions du Conseil de Sécurité de manière particulière ».
La diplomatie algérienne ajoute que pour l'Algérie, « la question du Sahara Occidental relève fondamentalement d'un processus de décolonisation inachevé et d'un droit à l'autodétermination inaccompli ».
Et de critiquer l'administration Trump, en lui signifiant que « s'inscrire en dehors de ce cadre ne sert pas la cause du règlement de ce conflit, tout comme il n'altère en rien ses données fondamentales telles que reconnues par l'Organisation des Nations Unies et ses principaux organes, dont l'Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité et la Cour internationale de Justice ».
Toutefois, la réaction de la diplomatie algérienne ne saurait faire face aux pressions américaines qui devraient s'intensifier dans les prochains mois.
Pour l'institut Horizons, « l'Algérie se trouve aujourd'hui dans une situation d'isolement international presque total, considérablement aggravée par les pressions directes exercées par l'administration Trump depuis plusieurs mois ».
L'administration Trump ferait pression sur l'Algérie pour désarmer le polisario et démanteler les camps de Tindouf, selon la même source, qui souligne que cette demande américaine suppose que l'Algérie est considérée comme partie directement mise en cause.
L'Institut expose toutes les menaces qui guettent désormais l'Algérie du fait de son isolement diplomatique sur la scène internationale.
Sur le plan régional, les Etats du Sahel (AES) regroupant le Burkina Faso et le Niger et le Mali, ont accusé l'Algérie de promouvoir et de parrainer le terrorisme. Cette accusation « combinée au soutien russe à ces pays annoncé par Lavrov le 3 avril, marque une rupture historique avec la zone d'influence traditionnelle algérienne », indique l'institut de recherche.
Le pays risque une exclusion de la Ligue arabe, puisqu'il s'est opposé à plusieurs reprises au consensus arabe sur des questions importantes, la dernière en date étant le plan arabe pour Gaza, mais encore la provocation de la « journée du Rif », l'ouverture d'une représentation « diplomatique » à des mouvements séparatistes, alors que l'écrasante majorité des pays arabes soutiennent le Maroc.
L'Algérie est également en crise non officielle avec le polisario après que le président algérien ait annoncé son refus de fournir les armes demandées, ce qui « fragilise le principal instrument d'influence algérien dans le conflit ».
Sur le front occidental, l'administration de Donald Trump renforce la reconnaissance de la souveraineté du Maroc de 2020 et soutient que le plan d'autonomie est « l'unique cadre » de négociation.
Cette position s'ajoute à celle de la France dont le soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara a été acté en juillet 2024, en plus du soutien de l'ancienne puissance occupante du Sahara, l'Espagne.
La concentration du pouvoir entre les mains de Tebboune, combinée au soutien français et à l'isolement international quasi-total, suggère qu'un ajustement stratégique substantiel est désormais inévitable, souligne la publication, qui estime que cet ajustement et le calendrier ne sont pas encore connus.
« L'approche la plus probable semble être un rétropédalage substantiel mais calibré, visant à satisfaire les exigences minimales américaines tout en préservant certains intérêts fondamentaux algériens », estime Horizons, ajoutant que ces fondamentaux pourraient être sur plan humanitaire et la souveraineté territoriale.
Cependant 3 options s'offrent à l'Algérie dans les prochains mois, toujours selon la même source. Il s'agirait pour l'option la plus probable, d'un rétropédalage incluant l'acceptation formelle du plan d'autonomie comme seule base de négociation, la réduction du soutien militaire au polisario, l'acceptation d'un recensement sous supervision de l'ONU dans les camps de Tindouf et des inspections internationales dans ces mêmes camps, et pourrait refuser le démantèlement complet de ces derniers.
Le deuxième option, soulève une résistance symbolique suivi d'un recul négocié, incluant une proposition d'un plan de transition sur plusieurs années, des demandes de garanties internationales pour les populations des camps, des exigences financières pour leur réinstallation.
La troisième option serait une capitulation complète et un réalignement stratégique, avec normalisation des relations avec le Maroc, et l'acceptation des exigences américaines, et l'intégration dans une architecture de sécurité régionale sous égide américaine.
« Cette option, bien que représentant un coût politique intérieur considérable, offrirait l'avantage de transformer une défaite diplomatique en une opportunité de repositionnement stratégique », avance Horizons.


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