À l'approche de la Coupe d'Afrique des Nations U20 prévue du 27 avril au 18 mai en Égypte, l'entraîneur de la sélection marocaine, Mohamed Ouahbi, a affiché clairement l'ambition de ses joueurs : décrocher le titre continental et valider leur billet pour le Mondial 2025 au Chili. « Nous voulons aller en Coupe du monde en tant que champions d'Afrique. Nous respectons tous nos adversaires, mais nous n'avons peur de personne », a déclaré le technicien marocain lors d'une conférence de presse organisée au Complexe Mohammed VI de football à Salé. Le Maroc, logé dans le groupe B, affrontera le Kenya (1er mai), le Nigeria (4 mai) et la Tunisie (7 mai). Une poule relevée, mais que Ouahbi aborde avec confiance, fort de la solidité et de la cohésion de son groupe. Conscient des contraintes liées au calendrier – la compétition ne se tenant pas durant une fenêtre FIFA – le sélectionneur a dû faire des choix adaptés, écartant certains joueurs expatriés non libérés par leurs clubs, comme Ali Maamar (Anderlecht) ou Faiçal Meziani (Waalwijk). « Nous avons misé sur les éléments disponibles, notamment ceux que nous connaissons bien et qui ont adhéré à notre projet », a-t-il précisé. La préparation finale débute ce samedi, avec un rassemblement progressif des joueurs. L'équipe rejoindra ensuite l'Égypte pour un stage d'acclimatation, ponctué d'un match amical avant l'entrée en lice officielle. Concernant le changement de lieu de la compétition – initialement prévue en Côte d'Ivoire – Ouahbi s'est voulu serein : « Le plus important est de rester concentrés sur notre objectif, peu importe où et contre qui nous jouons. » Revenant sur les adversaires, il a souligné la solidité du Nigeria, septuple champion d'Afrique, la compétitivité du Kenya et le désir de revanche de la Tunisie, battue récemment par le Maroc lors du tournoi de l'UNAF. En guise de conclusion, l'entraîneur a salué la dynamique du football de jeunes au Maroc, espérant que l'exemple des U17, en finale de leur CAN ce samedi contre le Mali, servira de moteur à ses troupes : « Ce n'est pas une pression, mais une source de motivation. Nous avons un vivier riche et l'ambition d'aller au bout ».