Après plusieurs semaines de tensions, une réunion officielle s'est tenue entre les représentants de la Commission nationale des médecins internes et résidents et le ministère de la Santé et de la Protection sociale. Une rencontre décisive censée apaiser les conflits persistants autour des conditions de travail, de la rémunération et de la reconnaissance du statut des internes. Lors de la réunion officielle tenue le 6 avril, le ministère de la Santé a annoncé que le chef du gouvernement s'est engagé à revaloriser les indemnités des médecins internes et résidents non contractuels, avec un effet rétroactif à compter du 1er janvier 2025. Le montant exact de cette augmentation sera défini dans les prochains jours. De son côté, le ministère a réaffirmé son engagement à réduire la durée de l'engagement obligatoire des médecins contractuels, actuellement fixée à huit ans, à moins de deux ans. Une annonce officielle sera faite une fois les études réglementaires et financières achevées. Il est également prévu d'intégrer les représentants des médecins internes et résidents au sein des commissions régionales de formation, une mesure saluée comme une avancée vers une participation effective aux décisions liées à leur parcours académique et pratique. Lire aussi : Facultés de médecine: le nombre de places pédagogiques affiche une hausse de 88% en 2024 Les tensions récurrentes entre les deux parties ont culminé en 2025 en une série de négociations cruciales. Ancrés dans des revendications historiques portant sur les conditions de travail, la rémunération et la reconnaissance professionnelle, ces conflits reflètent les défis systémiques du secteur de la santé, caractérisé par une charge de travail élevée, des ressources limitées et de fortes disparités entre les établissements hospitaliers. Malgré les annonces répétées du gouvernement, les problèmes persistent en raison des retards dans la mise en œuvre des accords et d'un déficit de confiance institutionnelle. La résolution récente, bien que porteuse d'espoir, demeure conditionnée à l'application effective des mesures promises, dans un contexte où d'autres acteurs du secteur de la santé expriment également leur mécontentement. La méfiance des internes envers le ministère s'est traduite par une série de grèves et de mobilisations entamées dès mars 2024, avec une première grève nationale de 24 heures annoncée pour le 13 mars. Face à l'absence de réponse, les médecins internes ont intensifié leurs actions, notamment en novembre 2024, puis à travers une grève de 48 heures organisée du 3 au 5 décembre. Pour rappel, en 2024, après la dispersion violente d'une manifestation le 10 juillet, les infirmiers et les cadres de santé ont exprimé une forte grogne contre le gouvernement et le ministère de la santé. En réponse, ils ont lancé un mouvement de grève, ne garantissant plus que les soins urgents et dénonçant les blocages dans la résolution de leurs revendications, malgré un accord signé en décembre 2023.