Activités limitées, restrictions imposées, retour précipité : le Polisario a essuyé un revers diplomatique majeur au Japon en marge de la Ticad-9    Lettre ouverte au journal français «Le Monde»    Le Maroc et Le Monde : entre clichés journalistiques et réalité historique    Institut de Droit International : Appel Royal à un Droit international plus résilient [INTEGRAL]    Cheptel national : plus de 32,8 millions de têtes recensées, retour des taxes sur les importations d'ovins et caprins    RDUE : Le Maroc détient-il la clé d'une nouvelle ère commerciale avec l'Europe ?    CMGP Group: un chiffre d'affaires en quasi-stagnation au premier semestre    Une petite poupée chinoise déclenche une frénésie mondiale et transforme son créateur en milliardaire    Revue de presse de ce mardi 26 août 2025    Xi Jinping reçoit le président de la Douma russe et réaffirme la profondeur du partenariat stratégique entre Pékin et Moscou    25e Sommet de l'OCS : pour une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable    L'insignifiance de l'Europe : chronique d'un déclin qui pouvait être évité    Un politicien sans bon sens!    CHAN 2024 : Bataille entre Lions pour un billet en finale ce mardi    Qualifs CDM 26. Maroc - Niger / Des billets jusqu'à 20 000 DH : inédit au Maroc !    Mercato : Donnarumma tout proche de Manchester City    Leicester rassure El Khannouss sur son avenir, son entraîneur explique son absence    CHAN 2024 : Maroc-Sénégal, une demie finale aux allures de finale    Les prévisions du mardi 26 août 2025    Le groupe CIM Santé mise 100 MMAD dans l'Oncologie    Le vol Ryanair RK1266 entre Manchester et Agadir atterrit d'urgence après une tentative d'ouverture de sortie de secours    Football : Neil El Aynaoui confirme ses dispositions à jouer pour le Maroc    Al Akhawayn University joins LearningWell Coalition as first international member    Morocco sees livestock growth to 32.8 million as replenishment measures take effect    34 arrested after drug baron Moussa's extravagant wedding in Zeghanghane    Les Etats-Unis suspendent le vaccin anti-chikungunya du laboratoire Valneva    Avec l'aide de la Corée, Trump veut ressusciter l'industrie navale américaine    Cours des devises du mardi 26 août    Un transfert à 6 M€ pour Louza en Russie ?    L'anniversaire de S.A.R. la Princesse Lalla Meryem, l'occasion de saluer son action en faveur de la femme et de l'enfant    Clôture du festival Noujoum Gnaoua à Casablanca    Ali Hassan, la voix vibrante de "Cinéma Al Khamiss" n'est plus    Intelligence artificielle: La Chine veut porter la puissance de calcul intelligente à plus de 40%    Beyrouth : l'expérience marocaine du Code de la Famille consacrée modèle pionnier par l'ONU    Khénifra célèbre la diversité amazighe lors du Festival international "Ajdir Izourane"    Archéologie : Comment les découvertes au Maroc réécrivent la préhistoire    L'armée algérienne sous la loupe de Washington : un rapport américain révèle la face sombre d'un régime militaire nourri par la répression    En tant que premier pays au monde à avoir reconnu l'indépendance des Etats-Unis... Washington salue le rôle pionnier du Maroc et souligne une amitié historique exceptionnelle    Viande de veau : Les vraies causes de la flambée des prix    Tétouan. SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan reçoit des enfants maqdessis    Qualifications africaines du Mondial-2026 : la vente des billets du match Maroc-Niger lancée le 26 août    Décès d'Ali Hassan, icône de la télévision et du cinéma marocains    Akdital mise sur l'Oriental    La Bourse de Casablanca débute en baisse    Peines alternatives : Immersion dans une justice à visage humain [INTEGRAL]    L'auteur américain Jeff Koehler revisite le séjour de Henri Matisse au Maroc    Une exposition itinérante célèbre l'Histoire partagée entre Amsterdam et le Maroc    L'UNESCO annonce un record de 264 millions d'étudiants inscrits    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Usure, sociétés fictives et blanchiment : L'ANRF révèle un réseau mafieux à Casablanca
Publié dans Hespress le 10 - 06 - 2025

a appris de sources bien informées que des investigations approfondies, menées par les services de contrôle relevant de l'Autorité nationale du renseignement financier (ANRF), ont permis de dévoiler un réseau de grands usuriers opérant dans plusieurs quartiers de Casablanca. Ces enquêtes ont été déclenchées dans le cadre de la traque d'activités suspectes de blanchiment d'argent orchestrées à travers des sociétés fictives. Elles ont révélé que ce réseau a accumulé des gains estimés à plusieurs milliards de centimes, en tirant profit des difficultés rencontrées par des commerçants et des hommes d'affaires dans l'obtention de crédits bancaires. Le réseau les a ainsi enfermés dans un système de dettes usuraires, avec des taux d'intérêt exorbitants atteignant au minimum 10 % du montant principal de la dette.
Les mêmes sources précisent que les sociétés fictives exploitées par cette organisation pour blanchir les sommes issues des prêts usuraires et de leurs intérêts opèrent principalement dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de la distribution de produits alimentaires. Ces domaines ont été choisis pour la facilité de manipulation des factures, ainsi que des déclarations comptables et fiscales, en plus de la diversité des clients et partenaires commerciaux qui y gravitent.
Les contrôleurs de l'Autorité ont ainsi constaté une hausse marquée et un rythme accéléré des flux financiers en direction des comptes de ces sociétés fictives, administrées en apparence par des tiers à qui les vrais instigateurs ont confié la gestion légale et la responsabilité juridique via les statuts constitutifs. Ils ont également établi que les usuriers ont mis la main sur leurs débiteurs en les contraignant à signer des chèques à titre de garanties, ce qui a mené certains à la faillite, tandis que d'autres ont préféré disparaître afin d'échapper à des mandats d'arrêt, à des saisies de biens et à des poursuites judiciaires.
Les sources du journal soulignent que cette organisation usuraire, impliquée dans le blanchiment de sommes colossales provenant de prêts à intérêt prohibitif, exige de ses victimes des paiements mensuels de taux d'intérêt très élevés, en contrepartie de garanties supplémentaires sous forme de biens immobiliers ou mobiliers. Les enquêtes se poursuivent afin d'identifier les membres du réseau, de déterminer le rôle des complices, et de suivre la trace des fonds générés par ces opérations illégales de prêt, réalisées discrètement en dehors des circuits bancaires officiels. De forts soupçons pèsent sur leur blanchiment dans le cadre de projets fictifs implantés dans plusieurs villes, notamment Casablanca et Marrakech.
Les victimes de ce réseau ne se limitent plus aux commerçants et hommes d'affaires : des responsables politiques et des élus en ont également fait les frais, dont un président de commune dans la région de Casablanca-Settat, contraint de vendre ses biens pour rembourser une dette contractée auprès du réseau, dont le montant initial n'excédait pas un million de dirhams (100 millions de centimes), mais qui a doublé en raison des intérêts.
Les usuriers s'appuient sur des chèques signés comme garanties pour obliger les victimes à rembourser, en tirant parti de la valeur juridique de ces documents. En effet, un chèque rejeté pour absence ou insuffisance de provision peut entraîner des poursuites judiciaires, voire une incarcération. Pour donner une apparence légale à leurs agissements, ils présentent ces opérations comme une forme de « location d'argent« , en forçant les emprunteurs à verser mensuellement uniquement les intérêts, tandis qu'ils conservent les chèques comme garanties. Ces derniers sont ensuite utilisés pour effectuer des recouvrements forcés en cas d'insolvabilité ou de retard de paiement.
Les sources de Hespress révèlent enfin l'existence de liens suspects entre les sociétés fictives utilisées pour blanchir les bénéfices des prêts usuraires et certains banquiers et comptables. Ces complicités ont facilité la dissimulation des opérations à travers le système bancaire, échappant ainsi aux radars de surveillance et aux dispositifs de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. L'examen de la situation fiscale des entreprises ciblées par l'enquête a mis en lumière une conformité totale : paiement régulier de l'impôt sur les sociétés et transfert constant de la TVA. Cette régularité a toutefois renforcé les soupçons des enquêteurs, au vu du manque de liquidité sur le marché et de la situation financière précaire des autres entreprises évoluant dans les mêmes secteurs d'activité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.