La Russie a adressé un avertissement ferme aux États-Unis, les mettant en garde contre toute fourniture d'aide militaire directe à Israël dans le cadre de sa guerre contre l'Iran, ou même contre l'éventualité d'un tel soutien. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré, ce mercredi 18 juin 2025, qu'un appui militaire direct des États-Unis à Israël « pourrait profondément déstabiliser la situation au Moyen-Orient », alors que les frappes aériennes échangées entre l'Iran et Israël se poursuivent pour le sixième jour consécutif. L'agence de presse Interfax rapporte que Moscou maintient des contacts avec les deux protagonistes du conflit, à savoir Israël et l'Iran. Riabkov a souligné que « les États-Unis ont toujours été en première ligne des opérations militaires à travers le monde. On ne peut prétendre qu'ils n'aient jamais été impliqués. Mais aujourd'hui, ils adoptent une posture nettement plus périlleuse ». Cet avertissement intervient dans un contexte d'escalade soutenue entre Téhéran et Tel-Aviv, alors que le conflit entre les deux pays entre dans son sixième jour. À ce propos, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré : « Nous sommes à quelques millimètres d'une catastrophe, en raison des frappes israéliennes quotidiennes visant les infrastructures nucléaires iraniennes ». Parallèlement, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a exprimé son soutien au droit de l'Iran à se défendre. Il a affirmé que « l'Iran dispose d'un droit légitime à assurer sa défense face à une agression survenue alors même que les négociations nucléaires étaient en cours ». Dans son discours prononcé devant les membres du Parti de la justice et du développement (AKP) au Parlement, Erdoğan a déclaré : « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à l'agression israélienne à Gaza, en Syrie, au Liban, au Yémen et en Iran. Et nous continuerons à agir avec patience et détermination ». Le président turc a également assuré que la République de Turquie avait pris toutes les mesures nécessaires pour se prémunir contre les répercussions potentielles du conflit israélo-iranien sur son territoire. Il a exhorté les pays de la région, y compris l'Iran, à tirer les leçons de la situation actuelle afin de réfléchir sérieusement à la manière de faire face à l'agression israélienne. Recep Tayyip Erdoğan a conclu en affirmant que l'Iran se défendait contre des attaques israéliennes qu'il a qualifiées de « folles » et d'illégales, dénonçant ce qu'il considère comme un véritable « terrorisme d'État ». Il a ajouté que le droit de l'Iran à se défendre était naturel, légal et légitime.
