Younès Belhanda se confie sans détour. Actuellement joueur du club qatari Al Shamal, l'international marocain n'a pas caché sa déception vis-à-vis de son ancien club Montpellier HSC, qu'il avait souhaité réintégrer cet hiver pour l'aider durant une période difficile. Une offre restée sans réponse, malgré sa disponibilité totale, y compris sur le plan financier. Dans un entretien accordé à RMC Sport, Belhanda a révélé avoir contacté Laurent Nicollin, président de Montpellier, lors du mercato de janvier 2024. Constatant les mauvais résultats du club, il s'était proposé de revenir pour six mois, sans poser aucune exigence salariale. « J'ai dit à Laurent : Si tu as besoin, je suis là, même pour six mois. Donne-moi ce que tu veux, je n'impose rien. Mais je n'ai eu aucune réponse, ni positive ni négative », a-t-il confié. Une attitude qu'il peine à comprendre, d'autant qu'il garde un attachement fort pour le club héraultais, avec lequel il a été sacré champion de France en 2012. « J'ai quitté Montpellier en bons termes. Je pensais que mon retour serait bien vu, surtout dans une période aussi délicate. Mais visiblement, les choses ont changé dans ce club. » Belhanda a également critiqué la gestion actuelle du MHSC, en particulier le recrutement et la masse salariale : « Aujourd'hui, certains joueurs touchent des salaires astronomiques. Même à l'époque où nous étions champions, on ne voyait pas ça. Des profils comme Cabella, Stambouli ou moi-même auraient pu apporter bien plus que certaines recrues inutiles. » Enfin, il a appelé à un renouveau profond de la direction du club : « Cela fait plus de 15 ans que les mêmes personnes prennent les décisions. Il est temps d'injecter du sang neuf dans la gestion du club, sur le plan administratif et technique. » Figure marquante du titre historique de Montpellier en 2012, Belhanda reste un nom fort dans l'histoire du club. Mais cette sortie médiatique marque une fracture nette avec une institution qu'il pensait encore proche.