Le festival rbati a connu hier soir un moment historique avec le concert d'Amine Boudchart, qui a littéralement enflammé la scène Nahda. Plus de 200 000 personnes se sont rassemblées pour assister à ce spectacle grandiose, battant tous les records d'affluence de l'événement. Une soirée qui restera dans les mémoires, marquée par une ambiance exceptionnelle, des moments de communion intense, et une mise en lumière touchante des jeunes talents marocains. Amine Boudchart, fidèle à sa vision d'une musique qui fait le lien entre tradition et modernité, a offert au public bien plus qu'un concert : un véritable voyage à travers le patrimoine musical arabe et marocain. Sa capacité à faire chanter la musique traditionnelle, à la réinventer sans la trahir, a résonné profondément auprès des spectateurs, jeunes et moins jeunes. Mais ce qui a particulièrement marqué la soirée, c'est l'initiative du compositeur de faire monter sur scène plusieurs jeunes artistes qu'il accompagne , un jeune pianiste talentueux non voyant (Anas Derrag) , Rokia Ahmad (chanteuse) elle a chanté l'hajja Hamdaouia en duo avec Walid Nadi (Vilon chan Chaabi), Hind Ennaira (Guembri) , Adil Nadir (Guitare et Chan) et Salah Fatah ( Ribab instrument Amazigh) . Ces voix émergentes, issues de divers horizons du Royaume, ont partagé la scène avec Boudchart dans une atmosphère de transmission et de fraternité artistique. Sous les acclamations d'un public conquis, ils ont interprété des classiques revisités et des compositions originales, incarnant l'espoir d'une relève riche et prometteuse. « Ce soir, c'est le patrimoine qui parle à la jeunesse, et la jeunesse qui répond avec sa propre voix », a déclaré Boudchart à la fin du concert. Une phrase qui résume parfaitement sa démarche : faire revivre le patrimoine musical arabe en le mettant entre les mains de la nouvelle génération, avec respect, passion et audace. L'artiste, désormais figure incontournable de la scène musicale marocaine, continue de redessiner les contours de la musique populaire, tout en y insufflant une énergie collective et fédératrice. Le concert d'hier en est la preuve éclatante : la tradition, portée par des artistes visionnaires et des jeunes engagés, a encore de belles nuits devant elle.