Inauguration d'un Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise à Mohammedia : L'Ambassade de Chine au Maroc renforce la coopération sanitaire entre Rabat et Pékin    Selon le prestigieux institut américain WINEP, «Alger pourrait contribuer à persuader le Polisario d'accepter un modèle négocié d'autonomie, la proposition marocaine servant de canevas»    Même habitué, "Dbibina" s'étonne toujours de l'extraordinaire légèreté du "Monde"    Les relations avec le Maroc sont un "pilier" de la politique étrangère américaine (Directeur au Hudson Institute)    Akhannouch : L'organisation du Mondial 2030, un accélérateur de transformation stratégique    Egalité Hommes-Femmes : Le modèle marocain mis en avant à Paris    Port de Dakhla Atlantique: Un taux d'avancement des travaux de 40%    Data Centers au Maroc : comment ça marche ?    Ndusi Ruziga : « Nous sommes ici pour promouvoir les opportunités en RDC »    Pensions de retraite : la galère des néo-retraités de la Fonction publique    Ferhat Mehenni honoré lors d'une prestigieuse cérémonie internationale à Paris    Peng Liyuan assiste à un événement sur l'amitié entre les jeunes chinois et américains    Les Marocains représentent 8,8 % des victimes de délits de haine recensées en Espagne en 2024    Ferhat Mehenni salue l'«intransigeance salutaire» de l'Union européenne face à l'Algérie, un «Etat voyou incapable de respecter la parole donnée»    El Aynaoui se rapproche de Rome    Le Ghana sollicite l'expertise marocaine dans la régulation du cannabis à usage contrôlé    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    Talbi El Alami reçoit Jacob Zuma, ancien président d'Afrique du Sud    Minéraux critiques: Leila Benali appelle à l'adoption d'un cadre ESG africain pour assurer la transition énergétique    Aéronautique: Alphavest Capital et Boeing vont créer des centres d'excellence au Maroc    L'UE adopte un 18e paquet de sanctions contre la Russie    La France met fin à sa présence militaire au Sénégal    Surtourisme: Barcelone compte réduire sa capacité d'accueil de bateaux de croisière    Mobile Payment : Al Barid Bank lance sa solution    Décès d'Ahmed Faras : le président de la FIFA rend hommage à la carrière exceptionnelle d'une légende du football africain    CHAN 2024 : Six arbitres marocains désignés    Play-offs – Division Excellence (H) : L'ASS relance le suspense, un troisième match décisif face à l'IRT    Euro (f) Suisse 25 : L'Angleterre renversante et demi-finaliste au bout du suspense    Marhaba 2025 : Pic des rentrées des MRE le 14 juillet avec 68.976 passagers    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 juillet 2025    Marruecos extiende la alfombra roja a Jacob Zuma tras el acercamiento sobre el Sahara    Les températures attendues ce vendredi 18 juillet 2025    Nadia Fettah: « Tous les partenaires sont convaincus de la nécessité d'une solution consensuelle »    L'Humeur : Timitar, cette bombe qui éclate mou    Rabat : Remise des Prix de la 5e édition de la presse parlementaire    Ould Errachid reçoit l'ancien président d'Afrique du Sud et leader du parti MK, Jacob Zuma    Sáhara: El Polisario y Argelia se consultan tras el apoyo de Zuma a Marruecos    Summer Series Au Blast : Un été en live, au cœur de la ville ocre    Le ministère français de la Culture salue l'essor culturel du Maroc    Marruecos: Ahmed Faras, una leyenda del fútbol del Chabab Mohammedia a la gloria continental    Maroc : Ahmed Faras, une légende du football de Chabab Mohammedia à la gloire continentale    CAN féminine: « les joueuses sont motivées pour décrocher le billet des demi-finales » (Jorge Vilda)    Real Madrid : l'espoir subsiste pour la signature d'Abdellah Ouazane    Festival des Plages Maroc Telecom : Une soirée d'ouverture réussie à M'diq sous le signe de la fête et du partage    Temps'Danse fait rayonner le Maroc à la Coupe du monde de danse en Espagne    Températures prévues pour vendredi 18 juillet 2025    2ème édition du Festival national de l'Aïta : El Jadida ouvre le bal sous le thème: Fidélité à la mémoire, ouverture sur l'avenir".    Les prévisions du jeudi 17 juillet 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Absorption de Nissan : Hiroto Saikawa, l'arroseur arrosé ?
Publié dans Hespress le 21 - 01 - 2019

Carlos Ghosn n'est pas au bout de ses peines. Placé en détention au Japon pour malversations financières, il voit impuissant les accusations se succéder, entravant à chaque fois ses possibilités de libération.
Les démêlés judiciaires de Ghosn ont aussi des implications...jusqu'en France, où le constructeur Renault, partie de l'alliance que conduisait le franco-libanais, peine à sortir de la situation où il s'est retrouvé et s'attèle à trouver une issue.
Dans ce sens, Paris a demandé, dimanche 20 janvier, à Nissan d'envisager une fusion entre Renault et le constructeur japonais. Ce qui reviendrait à une sorte d'absorption, et automatiquement un changement de direction.
Si cette proposition de fusion, effectivement mise sur la table par les partenaires français, bénéficie du soutien d'Emanuel Macron, l'Etat français étant détenteur de 15,01% de Renault, elle n'est pas du tout du goût d'un certain Hiroto Saikawa, actuel PDG de Nissan qui a renversé son mentor Carlos Ghosn pour s'emparer de la présidence du constructeur.
D'ailleurs, Nissan a du mal à accepter le jeu de pouvoir entre lui et Renault, qu'il juge non équilibré.
Plus encore, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a clairement déclaré que Renault cherchait un nouveau PDG pour remplacer Carlos Ghosn à la tête du constructeur au losange. Il a, de même, réaffirmé son soutien à la présomption d'innocence.
Pour Hiroto Saikawa, le message est clair, il est indésirable dans l'alliance.
Qui est Hiroto Saikawa ?
Le tombeur de Carlos Ghosn n'est autre que son mentor, qui faisait office de chef exécutif du constructeur depuis 2017.
Arès la chute de son ancien patron, à laquelle il a grandement contribué, il s'est retrouvé seul maître à bord. Mais apparemment plus pour longtemps.
Et pourtant Hiroto Saikawa a tout fait pour déloger Ghosn, n'a reculé devant rien, même pas la trahison.
Celui dont Ghosn avait fait son poulain, lui a tourné le dos, et plaidé, avec acharnement sa destitution, aussi bien devant la presse, que lors des réunions avec les actionnaires.
Dès le déclenchement de cette affaire de malversations, il était monté au créneau pour fustiger le « côté obscur » du règne de Ghosn, sur la base des conclusions d'une enquête interne et sans même attendre les résultats des investigations judiciaires.
« Je ressens une profonde déception, de la frustration, du désespoir même. De l'indignation et du ressentiment », avait-il lancé devant le conseil d'administration, balayant d'un revers de la main une relation longue de 20 ans.
En 2017, Ghosn avait décidé de le propulser encore plus haut dans la hiérarchie, en lui passant les commandes exécutives du groupe « pour se consacrer à la consolidation de l'alliance ».
« Vient un temps où il faut passer le relais à quelqu'un d'autre. J'ai toujours dit que je voulais qu'un Japonais me succède et cela fait des années que je prépare M. Saikawa », avait fièrement déclaré le Franco-Libanais-Brésilien.
Fort d'une carrière exemplaire de 40 ans chez le constructeur japonais, Saikawa était surnommé le « Brutus » de Carlos Ghosn. En « fidèle » lieutenant, il avait œuvré pendant 15 ans à ses côtés à redresser Nissan dont il est un pur produit.
Entré chez le constructeur japonais à à peine 24 ans, fraîchement diplômé, Hiroto Saikawa a patiemment gravi tous les échelons, pour devenir PDG en avril 2017.
En le nommant, Ghosn n'avait pas tari d'éloges sur celui qui « a vécu avec moi tout le processus de transformation de Nissan. Je lui fais entièrement confiance. Il pense ce que je pense ».
Pas vraiment !
Si Saikawa a concédé, du bout des lèvres, qu'il « ne faut pas oublier tout ce que M. Ghosn a fait pour le groupe », il ne l'en a pas moins chargé avec véhémence jusqu'à obtenir la destitution, et comme bonus, le fauteuil de celui dont il supportait de moins en moins l'autorité (et la notoriété).
Mais jusqu'à quand ?
Les Français semblent déterminés à prendre les choses en main, et ils sont bien placés pour le faire.
En effet, Renault est actionnaire à hauteur de 43% de Nissan, qui a été sauvé par Carlos Ghosn de la faillite en 1999, mais à présent le chiffre d'affaire du constructeur japonais est bien plus important que celui du Français, ce qui dérange le PDG actuel de Nissan, Hiroto Saikawa.
Nissan est également actionnaire chez Renault, mais à seulement 15% sans avoir de droit de vote et, possède également 34% de Mitsubishi, également sauvée d'un scandale de falsification par Carlos Ghosn à l'époque.
Dans le cas de la réalisation du scénario proposé par Paris, Nissan et Mitsubishi seront encore plus sous la coupe du gouvernement français, qui ne laisse rien filtrer du sort qui pourrait être réservé Hiroto Saikawa.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.