Ce samedi 12 juillet, Donald Trump a finalement levé le voile sur une décision très attendue. A compter du vendredi 1er août, tous les produits provenant de l'Union européenne seront désormais soumis à des droits de douane fixés à 30 %. Le président américain a également précisé que cette mesure concernerait les marchandises en provenance du Mexique. Cette décision marque un tournant pour le président républicain, qui peut y voir une forme de revanche politique. En effet, quelques semaines plus tôt, le 28 mai, la justice américaine avait infligé un revers à son administration en suspendant l'application des droits de douane dits «réciproques ». Ceux-ci, introduits depuis le début du mois d'avril, visaient l'ensemble des produits importés sur le territoire américain. Le cœur du litige reposait sur les décrets pris le 2 avril. Ces textes prévoyaient l'instauration d'un taux minimal de 10 % sur tous les biens entrant aux États-Unis, avec la possibilité d'atteindre jusqu'à 50 % selon le pays d'origine. Mais les juges avaient estimé que de telles mesures allaient au-delà des prérogatives accordées au président par la loi IEEPA, une législation qui autorise l'exécutif à intervenir en cas d'urgence économique, notamment à travers l'imposition de tarifs douaniers. Aujourd'hui, avec l'annonce de ces nouvelles taxes à 30 %, Donald Trump semble reprendre la main sur un dossier qu'il avait érigé en symbole de sa politique économique protectionniste.