Les autorités sanitaires des États situés sur la côte du Golfe des États-Unis tirent la sonnette d'alarme après la mort de huit personnes et l'hospitalisation de dizaines d'autres à cause d'une bactérie mangeuse de chair, le Vibrio vulnificus. En Louisiane, le ministère de la Santé a confirmé, le 31 juillet, 17 cas recensés depuis le début de l'année. Tous ont nécessité une hospitalisation, dont quatre ont abouti à un décès. Près des trois quarts des infections sont liées à des plaies exposées à l'eau de mer. La Floride a également signalé 13 cas et quatre décès, tandis que le Mississippi et l'Alabama ont rapporté quelques cas isolés, non mortels. Les autorités recommandent à la population de rester vigilante, surtout pendant la période estivale où le risque est accru. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), cette bactérie vit naturellement dans les eaux côtières saumâtres. Elle peut infecter l'homme par la consommation de fruits de mer crus ou mal cuits, en particulier les huîtres, ou encore par le contact de plaies ouvertes, tatouages ou piercings récents avec de l'eau contaminée. Les infections surviennent surtout entre mai et octobre, lorsque la température de l'eau est plus élevée. Les symptômes varient en fonction de la voie d'infection : fièvre, frissons, hypotension et lésions cutanées dans les cas de contamination sanguine ; gonflement et écoulement autour de la plaie pour les infections cutanées ; ou encore diarrhées, crampes abdominales, nausées et vomissements en cas d'ingestion. Le CDC précise que la maladie peut être soignée par antibiotiques, mais les formes graves nécessitent parfois une amputation pour retirer les tissus nécrosés. Le taux de mortalité atteint une personne sur cinq, et certains décès surviennent en moins de 48 heures après l'apparition des symptômes.
