La police fédérale américaine (FBI) perquisitionne vendredi le domicile de John Bolton, an conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale lors du premier mandat du républicain. L'ancien conseiller, devenu critique de la politique sécuritaire et étrangère du président, est soupçonné d'avoir révélé des informations protégées par le secret défense. Les perquisitions ont débuté 7 heures du matin, la maison de John Bolton, à Bethesda, Maryland, dans la région de Washington DC, dans le cadre d'une enquête ordonnée par le directeur du FBI, Kash Patel. « PERSONNE n'est au-dessus de la loi... Les agents du FBI sont en mission », a déclaré vendredi sur X le directeur de la police fédérale, Kash Patel. John Bolton a déjà été accusé d'avoir inclus des informations classifiées dans son livre de 2020, The Room Where It Happened (La pièce où ça s'est passé). Lors de son premier mandat, le président Donald Trump avait tenté d'empêcher la publication de ce livre à cause de la présence de secrets d'Etat. Donald Trump avait ainsi estimé que John Bolton avait violé un accord de confidentialité signé en lien avec son emploi, toutefois il n'a pas réussi à interdire la publication de ce livre. En 2020, le ministère de la Justice américain, est entré en ligne en ouvrant une enquête sur le livre en question et les documents classifiés. Mais l'enquête a été interrompue par l'administration Biden « pour des raisons politiques », selon un haut responsable américain. Dès son retour en janvier à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump a signé un décret exécutif accusant John Bolton d'avoir révélé « des informations sensibles du temps où il était » à la Maison Blanche, de 2018 à 2019. Il avait également privé son ancien conseiller de la protection du Secret Service, l'agence chargée de protéger les hautes personnalités politiques aux Etats-Unis, et l'avait traité d' »idiot ». Il lui avait également coupé tout accès à des données de sécurité et de renseignement. John Bolton avait dit être la cible d'un projet d'assassinat fomenté par l'Iran entre 2021 et 2022 et avait affirmé en janvier que « la menace demeure ». Téhéran aurait ainsi voulu venger la mort de son général Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone en Irak ordonnée par Donald Trump lors de son premier mandat (2017-2021). Depuis qu'il a été limogé par Donald Trump de son poste de conseiller à la sécurité, à cause de leur visions opposées et la ligne va-t-en-guerre de John Bolton, l'ancien conseiller est devenu une critique acerbe du président américain. Il apparait souvent sur les plateaux de télévision pour critiquer les décisions et la politique sécuritaire et étrangère du pays.