Au moins 51 personnes ont été tuées cette semaine au Népal lors des manifestations et d'émeutes qui ont conduit à la chute du gouvernement, a indiqué vendredi une source policière. « Au moins 51 personnes sont mortes cette semaine dans les troubles, dont 21 manifestants et 3 policiers », a déclaré un porte-parole de la police, Binod Ghimire. « Environ 13.500 détenus se sont échappés. Certains ont été repris, 12.533 sont toujours en cavale », a poursuivi M. Ghimire. Les troubles ont débuté lundi lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants, faisant selon la police au moins 19 morts et des centaines de blessés. Dès le lendemain, le Premier ministre KP Sharma Oli, au pouvoir depuis 2024, a ordonné le rétablissement de Facebook, X et Youtube et promis une enquête sur les violences policières, avant de présenter sa démission. Le parlement a été incendié, comme la résidence du chef du gouvernement démissionnaire. L'armée a repris depuis mardi soir le contrôle de la capitale, soumise à un strict couvre-feu. Son chef d'état-major, le général Ashok Raj Sigdel, a également entamé des discussions, notamment avec des représentants des manifestants, pour nommer un gouvernement intérimaire.