Les partis de la majorité ont présenté une série d'amendements au Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, mêlant mesures incitatives pour la production nationale, allègements fiscaux pour les professionnels et protections sociales pour les familles marocaines. Dans le cadre des discussions sur le PLF 2026, les groupes parlementaires de la majorité ont proposé une série de modifications destinés à concilier soutien à l'économie nationale et protection sociale. Ces mesures, à la fois fiscales et techniques, visent à encourager la production locale, alléger les charges des contribuables et sécuriser les recettes de l'Etat. Parmi les initiatives phares figure la hausse du droit d'importation sur les pare-brise automobiles, de 2,5% à 17,5%. Cette mesure, selon les parlementaires, a pour objectif de renforcer la compétitivité des produits marocains face aux pièces importées prêtes à monter, tout en stimulant la production locale d'un composant essentiel pour l'industrie automobile. Sur le plan social, les amendements introduisent des avantages pour les professionnels indépendants. Une réduction de 50% de la valeur ajoutée réalisée à accorder aux contribuables du régime de la contribution professionnelle unifiée lorsqu'ils cessent définitivement leur activité, sous certaines conditions liées à l'âge et à l'absence de retraite. Cette mesure cible principalement les petits professionnels, souvent exclus des régimes de retraite, afin de réduire leur charge fiscale lors de la cessation de leur activité. Les familles marocaines ne sont pas en reste. La majorité propose une augmentation de la déduction annuelle pour charges de famille dans l'impôt sur le revenu, passant de 500 à 600 dirhams par personne à charge. Elle recommande notamment de porter le plafond global de la déduction de 3.000 à 3.600 dirhams, offrant un soutien concret aux foyers comptant plusieurs personnes à charge. Afin de renforcer la transparence et lutter contre l'évasion fiscale, les députés de la majorité proposent de rendre obligatoire le dépôt de la liste des contribuables non résidents par les clients résidents. Des sanctions financières seraient prévues en cas de non-conformité ou de retard, clarifiant ainsi les obligations liées à la TVA, selon la même source. Les modifications incluent aussi des ajustements techniques, notamment l'intégration des droits réels immobiliers dans les contrats soumis à la taxe d'enregistrement supplémentaire de 2% pour les cessions supérieures à 300.000 dirhams, et la suppression de la condition de paiement devant notaire. Les amendements prévoient notamment des garanties renforcées pour l'Etat, comme le principe de suspension de la prescription à appliquer lorsque des contribuables bénéficient d'avantages fiscaux sous condition de fournir des garanties au Trésor. Cette mesure, d'après la majorité, vise à protéger les intérêts de l'Etat même après l'expiration des délais de prescription, en cas de non-respect des engagements fiscaux.