Alors que plusieurs pays cherchent à adapter leurs systèmes de formation aux mutations industrielles, le Maroc s'affirme comme un pôle africain de la formation industrielle durable. Grâce à ses partenariats avec l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (UNIDO), le Royaume enregistre des résultats mesurables dans les métiers relatifs à des industries ayant trait à l'eau, à la mécatronique et aux équipements lourds, renforçant son positionnement régional. À travers une série de partenariats structurants, l'UNIDO agit comme catalyseur pour moderniser les contenus pédagogiques, rapprocher les établissements de formation des standards internationaux et renforcer les passerelles entre l'enseignement technique et l'emploi. Au Maroc, ces collaborations s'illustrent particulièrement dans des projets tels que H2O Maghreb, AGEVEC et ACCES, portés en coordination avec des acteurs privés et des partenaires internationaux. Ils s'inscrivent dans une stratégie plus large de montée en compétences, dans un contexte où la transition écologique et l'innovation imposent de nouveaux profils professionnels. Le projet H2O Maghreb constitue l'une des initiatives les plus emblématiques. Déployé dans le domaine de la gestion de l'eau, il intègre des technologies immersives et des modules de formation numérique pour renforcer les capacités des futurs professionnels du secteur. Selon l'UNIDO, 76 % des apprenants de ce programme sont des femmes, un taux exceptionnel dans un secteur historiquement masculin. Par ailleurs, 75 % des diplômés de la première cohorte ont trouvé un emploi dans les six mois suivant leur certification. Ce projet, fondé sur l'innovation pédagogique et la coopération technique, contribue à l'émergence de compétences adaptées aux enjeux climatiques et hydriques auxquels la région est confrontée. La dimension industrielle est également au cœur du partenariat UNIDO–Volvo, déployé depuis plusieurs années dans plusieurs pays africains. Au Maroc, le programme AGEVEC a formé 240 jeunes aux métiers de la mécanique et de la maintenance des équipements lourds, avec un taux d'insertion professionnelle de 70 % dans les six mois après la formation. Un second projet, ACCES, destiné à renforcer les compétences dans les systèmes motorisés et les technologies avancées, affiche un taux d'insertion encore plus élevé : 89 % des 70 bénéficiaires ont décroché un emploi dans un délai similaire. Ces résultats témoignent de l'impact d'une approche articulant exigences industrielles et acquisition de compétences opérationnelles. Au-delà des chiffres, ces partenariats traduisent une évolution structurelle : la formation technique au Maroc gagne en pertinence, en attractivité et en capacité d'adaptation. Les projets menés avec l'UNIDO reposent sur des modèles associant secteur privé, établissements nationaux et partenaires du développement, favorisant l'alignement entre besoins de l'économie et contenus pédagogiques. Les entreprises impliquées y trouvent un vivier de compétences mieux formées, tandis que les apprenants accèdent à des opportunités d'emploi plus rapides et plus ciblées. L'ensemble de ces programmes soutenus par l'UNIDO mettent en lumière une dynamique marocaine qui dépasse la seule logique de formation. Elle s'inscrit dans une transformation industrielle orientée vers la durabilité, l'innovation et la montée en valeur. À mesure que ces initiatives se consolident et se répliquent, le Maroc se positionne comme un pôle africain de référence pour le développement de compétences adaptées aux nouveaux défis industriels, notamment dans les secteurs à forte composante technologique et environnementale.