Composé d'avocats et d'acteurs associatifs défenseurs des droits de l'Homme, le Comité de soutien aux détenus du Hirak du Rif à Casablanca a publié un communiqué au sujet de l'état de santé du leader du Hirak Nasser Zefzafi. Une sorte de « lettre de mise en garde » pour appeler à ouvrir une enquête sur « la dissimulation de sa maladie » et lui « garantir un soin digne ». Suite au relais de nouvelles sur l'état de santé de Nasser Zefzafi par sa famille et sur les détails de son transfert à l'hôpital d'Ibn Rochd de Casablanca, c'est au tour du Comité de soutien des détenus du Hirak de demander une mise au point. Dans ce contexte, le communiqué du Comité de soutien « condamne la négligence des responsables directs » de la détention de Nasser Zefzafi dans la prison d'Oukacha « au moment où il fallait lui garantir toutes les conditions dont jouissent les citoyens marocains, à savoir le droit à un soin immédiat après diagnostic». Dans ce même ordre d'idée, le collectif, pointe du doigt « le traitement du droit à la vie par l'administration de la prison ». Le Comité reprend ce qui a été évoqué par Ahmed Zefzafi, le père de l'activiste, ainsi que le comité de défense des détenus du Hirak. Selon les deux parties, Nasser Zefzafi « souffre d'une contraction artérielle au niveau de la tête qui peut lui provoquer un accident vasculaire cérébral (AVC) et endommager son système nerveux ». Le communiqué partagé hier sur les réseaux sociaux avance que ces symptômes ne sont pas nouveaux. « Nasser s'est, comme a révélé à sa défense, plaint des mêmes symptômes le 1er mars 2018 et a été transféré à l'hôpital où il a été diagnostiqué sans qu'il soit informé des résultats et sans recevoir un traitement ». L'appel lancé en ce sens est adressé « aux parties responsables de s'activer dans les plus brefs délais pour sauver la vie de Nasser Zefzafi, avant la survenue de conséquences indésirables ». Aussi convient-il, d'après les auteurs du document, d'« ouvrir une enquête transparente et impartiale en informant l'opinion public national et international de ses résultats » et « organiser toutes les conséquences juridiques » suivant la publication de ces résultats.