Il s'agissait du réseau pionnier dans le trafic de drogue par drones . Le tout premier réseau à avoir mis au point le trafic de drogue par drone entre le Maroc et l'Espagne, a été condamné, ce mercredi, par la justice de Sebta. Le réseau opérait entre deux points au nord du Maroc et dans l'enclave de Sebta en acheminant du haschich et des « pilules » entre les deux points utilisant des drones équipés de brouilleurs de signal. Les opérations se faisaient la nuit et les membres du groupe étaient organisés de manière à ce que chaque personne s'occupe de tâches précises. Les opérations se déroulaient par ailleurs en pleine période de pandémie du Covid19 en 2020. Après des années du début de l'enquête ayant débuté en septembre 2020 et jusqu'en février 2021, le tribunal de l'enclave a condamné douze accusés de complicité dans ce type de trafic. Au début, 13 personnes étaient initialement poursuivies, mais avant l'accord de plaidoyer conclu mercredi, les charges retenues contre l'une d'entre elles ont été abandonnées, selon El faro de Ceuta. Les accusés ont écopé de peines de 2 ans de prison, assortis d'une amende de 60 229 euros ainsi que de 3 jours de responsabilité personnelle subsidiaire en cas de non-paiement de l'amende. Un seul des accusés a écopé d'une peine d'un an et un mois d'emprisonnement, et du même montant d'amende. Parmi les personnes ayant comparu devant le tribunal figurent des figures notoires du milieu criminel en Espagne, notamment ceux surnommés « Piolín », « Canty » et « Castaña ». Tous trois sont déjà incarcérés pour d'autres délits. Les individus condamnés étaient ceux qui contrôlaient le trafic de drogue selon la presse locale, et possédaient du matériel de transmission pour communiquer, des drones dotés de logiciels de navigation automatisés et à distance avancés, ainsi que du matériel adapté aux drones pour décharger les chargements aux endroits souhaités en vol sans avoir besoin d'atterrir.