Le ministre de l'Intérieur a invité les dirigeants des centrales syndicales les plus représentatives à participer à une « réunion urgente » ce mardi 26 mars. Un rendez-vous inscrit dans le cadre du deuxième round de consultations menées par Abdelouafi Laftit, mandaté par le Chef du gouvernement pour poursuivre le dialogue social. Précisions. La semaine dernière, des rumeurs avaient circulé au sujet d'une éminente réunion du ministre de l'Intérieur avec les centrales syndicales. Une information démentie ensuite par plus d'un secrétaire général concerné par le dialogue social entre syndicats et gouvernement. Selon des sources syndicales citées par Hespress, les dirigeants des centrales ont reçu un appel téléphonique de l'Intérieur ce samedi soir pour assister à une réunion au siège du ministère, dans le cadre du deuxième round des consultations menées par Abdelouafi Laftit. Les mêmes sources ont indiqué que le ministre de l'Intérieur dévoilera la position du gouvernement sur les revendications formulées par les syndicats lors de la première réunion. Le rejet exprimé par le corps syndical de la précédente offre du gouvernement « est toujours de mise » d'après ces sources. Pour rappel, les syndicats ont refusé dans un premier temps les propositions de Saâd-Eddine El Othmani concernant l'augmentation des salaires et des indemnisations. La dernière étant une augmentation de 200 DH à partir de janvier 2019, suivie d'une deuxième augmentation de 100 DH en janvier 2020 et d'une troisième en janvier 2021 de 100 DH. Soit une augmentation des salaires de 400 DH, étalée sur trois années. En revanche, les syndicats s'accrochent à une augmentation de 600 dirhams. Tout autant, cette nouvelle rencontre coïncide avec un contexte marqué par les manifestations accrues des enseignants « contractuels » contre le gouvernement, ce qui laisse planer le risque d'une année scolaire blanche. Ceci est notamment vrai pour les élèves enseignés par lesdits « contractuels ». Autre enjeu déclaré par les centrales, annoncer une bonne nouvelle aux fonctionnaires à la veille du 1er mai et mettre fin à la situation de « blocage » que connait le dialogue social, héritée du gouvernement Benkirane (2011-2016).