La situation dans la province d'Idleb en Syrie s'est nettement dégradée ces derniers jours en raison d'une reprise des hostilités qui met l'accord de cessez-le-feu sur la corde raide. Mardi, des raids aériens et des tirs d'artillerie du régime de Bachar Al Assad ont retenti dans le dernier bastion djihadiste en Syrie. Cette réponse du régime intervient au lendemain de combats d'une extrême violence qui fragilisent l'accord de désescalade négocié lors d'un sommet entre la Russie, l'Iran et la Turquie en septembre 2018. Depuis lundi, au moins 53 combattants ont été tué dans les combats entre les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), une branche d'Al Qaida et loyalistes du régime Al Assad. Ces violences sont les plus meurtrières depuis l'instauration de la zone démilitarisée à Idleb qui a évité une offensive radicale du régime en place. Les civils, apeurés ont quitté en urgence leurs villages de la province d'Idleb à bord de véhicules de fortune, emportant avec eux leur bétail. A cause de la reprise des tensions, les aides humanitaires n'ont pas été distribuées pour ces 3 millions d'habitants qui vit grâce à ces aides de l'ONU et des ONG internationales. Mardi, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé son « extrême préoccupation » face à « l'escalade de violence dans la région syrienne d'Idleb » où « les frappes du régime et de ses alliés, y compris sur des hôpitaux, ont tué de nombreux civils ces derniers jours ». « En Syrie, extrême préoccupation face à l'escalade de violence dans la région d'Idlib. Les frappes du régime et de ses alliés, y compris sur des hôpitaux, ont tué de nombreux civils ces derniers jours », a tweeté le chef d'Etat français, avant d'ajouter qu'« aucune option militaire n'est acceptable » comme solution au conflit syrien.