Le management de Huawei est sorti de son silence suite à l'annonce de Google de la suspension de sa licence Android. La compagnie chinoise a ainsi mis en avant ses nombreuses contributions dans le monde de la technologie, notamment pour l'univers Android, au moment où Donald Trump lui a accordé un délai de 90 jours pour se préparer au ban. L'administration Trump a été plus que claire: les entreprises américaines, ainsi que les partenaires des USA sont « invitées » à couper les ponts avec Huawei. La décision des Etats-Unis, même si elle n'est pas stipulée directement, fait partie des leviers utilisés par le gouvernement américain dans le cadre de la guerre commerciale entre les deux pays. Le n° 2 mondial de la téléphonie mobile est dans une impasse, puisque ses équipements sont devenus « persona non grata » à la demande des USA, ou plus particulièrement de l'administration Trump. Cela dit, la décision de Google de couper les ponts avec Huawei risque, certes, de ralentir le développement des activités du Groupe chinois, mais cela devrait s'arranger sur le long terme. En effet, la compagnie risque bien de dévoiler son propre OS, en développement depuis 2012, et qui semble être dans les dernières phases pour un lancement imminent sur ses terminaux. Cela est fort possible, dans la mesure où Google est presque inexistant en Chine, qui privilégie des alternatives locales comme Baidu. Le management de Google a par ailleurs indiqué que les terminaux du constructeur chinois datant de l'avant-ban pourront profiter de mises à jour depuis le PlayStore, sans toutefois pouvoir accéder au reste des applications. Le management du géant informatique américain a ainsi indiqué « pour les utilisateurs de nos services, Googe Play et Google Play Protect seront toujours opérationnels sur les terminaux Huawei actuels », rajoutant que « nous nous conformons à la volonté du gouvernement américain, et nous étudions ses implications pour les utilisateurs de Huawei ». Huawei pourra toutefois avoir accès à la version open source d'Android, plus limitée en termes de fonctionnalités intéressantes par rapport à la version propriétaire. Huawei rappelle sa contribution au développement d'Android Le management de la compagnie a ainsi indiqué dans un communiqué que « Huawei a apporté une contribution substantielle au développement et à la croissance d'Android dans le monde entier. En tant que l'un des principaux partenaires mondiaux d'Android, nous avons travaillé en étroite collaboration avec leur plate-forme open source pour développer un écosystème qui a bénéficié à la fois aux utilisateurs et à l'industrie ». Et d'ajouter: « Huawei continuera à fournir des mises à jour de sécurité et des services après-vente pour tous les smartphones et tablettes Huawei et Honor existants, couvrant ceux qui ont été vendus et qui sont encore en stock dans le monde ». « Nous continuerons à construire un écosystème logiciel sûr et durable, afin d'offrir la meilleure expérience possible à tous les utilisateurs du monde», a-t-il souligné. Au vu de ces informations, le développement d'un OS maison par Huawei semble avoir été pensé justement pour répondre à un scénario similaire. Reste à savoir si celui-ci offrira la même expérience utilisateur qu'Android ou non. Toutefois, cette situation pousse à se poser la question sur la façon dont Huawei procédera au déploiement de son OS sur ses terminaux, surtout que cela concerne le fonctionnement intégral de ses équipements. Trump accorde sa «clémence» à Huawei Trois mois, c'est le temps que Donald Trump a décidé d'octroyer à Huawei afin de garantir un support technique pour les équipements qui existent déjà sur le marché, que ce soit pour la téléphonie ou pour les réseaux. Le ministère du Commerce américain vient d'octroyer une licence d'exploitation temporaire, qui expirera le 19 août prochain, au profit de Huawei, afin de permettre aux utilisateurs de la marque de profiter d'une assistance technique, en plus d'accéder aux mises à jour nécessaires au bon fonctionnement de leurs terminaux.