Le président du Paris Saint-Germain est dans de sales draps. Dans une tourmente judiciaire, Nasser Al-Khelaifi est mis en examen pour « corruption active » , soupçonné dans le cadre d'une enquête portant sur l'attribution des Mondiaux d'athlétisme cette année au Qatar, ont indiqué des sources judiciaires. Le patron de BeIN Sports fait l'objet d'une enquête depuis mars en lien avec le processus de candidature pour les championnats du monde 2017 et 2019. Selon le Parisien, le juge d'instruction au pôle financier du tribunal de Paris, Renaud Van Ruymbeke, le soupçonne d'avoir « validé un versement de 3,5 millions de dollars (3,1 M€) en faveur de Lamine Diack, l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), afin de faciliter l'obtention des Mondiaux d'athlétisme à Doha en 2017 ». C'est finalement Londres qui avait été désigné par l'IAAF, par 16 voix contre 10. Ces accusations ont été réfutées par Francis Szpiner, l'avocat de Al-Khelaifi, qui juge ces affirmations « totalement inexactes ». Selon lui, cette affaire « ne repose sur rien ». « Le nom de Nasser Al-Khelaïfi n'apparaît sur aucun document du dossier. Ces incriminations ne reposent sur aucun élément de preuve tangible », dénonce l'avocat dans les colonnes du Parisien. « Nasser Al-Khelaïfi n'a jamais été opérationnellement impliqué dans la candidature de la ville de Doha pour les Championnats du monde d'athlétisme« , assure-t-il. L'homme d'affaire qatari avait déjà été placé en mars sous le statut de témoin assisté dans cette information judiciaire ouverte à Paris, qui vise également les conditions d'attribution des JO de Tokyo-2020 et de Rio-2016. Convoqué à nouveau, le 16 mai, par le juge Renaud van Ruymbeke, Nasser Al-Khelaïfi ne s'était pas présenté, invoquant sa présence à la finale de la Coupe de l'émir du Qatar de football, et a été mis en examen par courrier, selon des sources concordantes.