Les élèves en situation d'handicap, ou encore d'origine étrangère résidant au Maroc, ont également passé l'examen national de baccalauréat au titre de la session de juin 2019. Ces élèves qui ont un statut particulier, bénéficient de quelques « avantages » octroyés par le ministère de l'Education nationale et les académies régionales de l'enseignement et de la formation (AREF), dans le but de faciliter le déroulement de leurs épreuves dans de bonnes conditions. Les détails. 103.790 candidates et candidats ont passé les examens de baccalauréats au titre de la session de juin 2019 dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, parmi eux 265 élèves en situation d'handicap et 52 élèves immigrants, selon les chiffres annoncés par l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra. Parmi ses 103.790 candidates et candidats, 45.784 ont passé l'examen national de baccalauréat et 43.608 l'examen régional en plus de 14.398 candidats libres dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Pour les élèves en situation d'handicap, Hespress Fr s'est entretenu avec Fatima-Zahra Chenaoui, une jeune élève d'un lycée de la capitale âgée de 18 ans et qui présente un handicap visuel et un handicap moteur au niveau de son bras droit. Mais cela ne l'a pas empêchée d'exceller dans ses cours depuis le primaire et d'arriver jusqu'au baccalauréat. Cela, elle le doit à l'aide de sa famille, ses amis, ses professeurs ainsi que les responsables au sein du secteur de l'enseignement qui l'ont beaucoup soutenuee dans son parcours scolaire, affirme-t-elle. Fatima-Zahra explique que les responsables lui ont apporté l'aide nécessaire pour passer ses examens, à savoir une accompagnatrice qui lui lit les questions et l'assiste dans la rédaction de ses réponses. « Les conditions d'examen étaient bonnes malgré le stress. Concernant l'accompagnatrice qui m'a assistée, le courant est bien passé. Elle m'a lu et expliqué les questions, en répétant 3 à 4 fois la question à cause de mon handicap », a déclaré Fatima-Zahra au micro de Hespress Fr. Elle a également tenu à remercier ses professeurs qui l'ont énormément aidée dans ses cours. « C'est dur pour toute personne dans ma situation de se concentrer sur ses études. J'ai fourni un énorme effort malgré les circonstances par lesquelles je suis passée. Je tiens surtout à remercier mes amis qui ont été mon premier soutien, ainsi que ma famille, peu importe mes besoins », a-t-elle exprimé à la fin. Ambitieuse et déterminée à faire face, mais surtout dépasser à son handicap, Fatima-Zahra a plusieurs projets pour son avenir. Au micro de Hespress Fr, elle a déclaré vouloir devenir traductrice après l'obtention de son baccalauréat, un domaine qui l'a toujours intéressée vu son attirance par les langues étrangères. Du côté des étudiants étrangers, les études au Maroc, l'accueil et la sociabilité des Marocains leur ont permis de s'intégrer facilement. Pour Joseph, étudiant de nationalité congolaise, l'épreuve du Bac s'est passée « à merveille grâce à l'administration et aux professeurs ». « J'ai révisé et je me suis apprêté à passer l'examen dans toutes ces conditions, soit difficile soit facile, mais sincèrement, ce n'était pas facile. Mais en gros ça, va, ça s'est bien terminé » a déclaré Joseph. Interrogé sur les circonstances qui l'ont amené a étudier au Maroc et ses projets d'avenir, Joseph a expliqué qu'il souhaite « poursuivre ses études au Maroc parce qu'il y a un bon cursus scolaire et universitaire (…) ». Concernant les dispositifs mis en place par les AREF pour accompagner les étudiants en situation d'handicap et les étudiants étrangers dans le cadre de l'examen de baccalauréat, Mohamed Aderdour, Directeur de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra a déclaré à Hespress Fr que depuis des années, le ministère de l'Education s'est mis au défi de mettre en œuvre les mesures apportées par la constitution de 2011 qui concernent l'équité envers les personnes en situation de handicap. Ces derniers, explique Aderdour, profitent d'une adaptation spéciale des examens, une fois leur handicap vérifié et validé par une commission médicale. « Une adaptation qui se traduit par un examen personnalisé, sous forme de questions précises et concises, ou par une prolongation du temps de l'examen, ou encore l'affectation d'un assistant en cas d'handicap physique », a-t-il souligné avant d'ajouter que « tout ceci est encadré par des lois de manière à éviter toute déviation ». Il y a également le cas des étudiants issus de différents systèmes éducatifs, à savoir les élèves immigrants issus de parents ayant travaillé et vécu pendant longtemps à l'étranger, qui disposent également d'une adaptation spéciale et que le directeur de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra n'a pas manqué d'évoquer. « Ceci passe par l'adaptation des examens aux ouvrages qu'ils ont étudiés, mais aussi à la langue de leur pays de provenance. À titre d'exemple, les candidats en provenance de pays anglophones passent leur examen d'anglais comme 1ère langue au lieu du français. Enfin, il existe des candidats en provenance de pays voisins ou en situation de guerre, comme le cas des réfugiés syriens ou yéménites, qui sont pris en charge par les établissements scolaires, et dont l'examen est adapté à leur parcours pour assurer une certaine égalité des chances. Ceci prouve à quel point le système éducatif marocain est ouvert à tous », a conclu le Directeur de l'AREF de Rabat-Salé-Kénitra.
