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Diplôme de denturologue: les dentistes en colère contre Doukkali et Amzazi
Publié dans Hespress le 03 - 07 - 2019

Depuis le début de l'année, le bras de fer entre les médecins dentistes et les prothésistes souhaitant exercer des actes de dentiste s'est intensifié. Les deux parties s'affrontent par communiqués et mouvements de protestation interposés, pour faire entendre, chacun de son côté, leurs doléances à leur ministère de tutelle.
Mais cette fois-ci, un 4e intervenant rentre en ligne. Il s'agit du ministère de l'Education Nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, que la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral (FNSMD) accuse de délivrer des autorisations à des instituts privés afin de former ce qu'elle (fédération) surnomme des « denturologues » sous prétexte de «la formation dans les métiers paramédicaux ».
C'est un métier qui « n'existe nulle part au monde », explique à Hespress Fr, Dr Taoufik El Jay Président de la FNSMD, et qui donne la possibilité à ces «individus» de « prendre des mesures dentaires et poser des prothèses ».
Des actes et traitements qui relèvent « exclusivement de la spécialité des médecins dentistes comme mentionné dans les lois-cadres qui organisent la pratique du métier de médecins dentistes ainsi que la loi 07-05 relative à l'Ordre national des médecins dentistes », peut-on lire dans un communiqué de la fédération et dont Hepress Fr détient une copie.
D'après Dr El Jay «les denturologistes sont des intervenants de première ligne. Ils travaillent de façon autonome en Laboratoire. Leur niveau de responsabilité est important dans la mesure où les décisions qu'ils doivent prendre ont une incidence sur la santé de leurs patients. De plus, ils interviennent auprès de ceux-ci sans prescription ou supervision d'un tiers».
Atteinte à la profession de dentiste
Pour appuyer ses doléances, la fédération avance que ces instituts privés qui forment ces profils, «mettent à mal l'existence et la formation accordées par les facultés de médecine dentaires», soulignant par ailleurs que « cette procédure » entreprise par le département de Said Amzazi, « est une violation claire des dispositions de la Constitution, qui prévoient le droit à l'accès aux traitements et soins pour chaque citoyenne et citoyen marocain en toute égalité, et pénalisent tout ce qui touche à l'intégrité physique des individus conformément au chapitre 22 de la constitution ».
Ce n'est pas tout ! la FNSMD avance d'autres arguments à savoir que « les autorisations » délivrées par le ministère de l'Education nationale à ces instituts «sont considérées comme une atteinte à la profession de médecin dentiste, régie par des lois, et autorisent, pareillement, la pratique illégale de la médecine dentaire et encouragent l'état de chaos ».
Un métier qui « n'existe pas »!
Et d'ajouter dans le même sens « que cette formation est incriminée dans tous les pays d'Europe, y compris la France. Des Etats qui respectent leurs citoyens et respectent leur sécurité, leur santé et leurs droits à un traitement médical dispensé par des médecins».
«En France la denturologie n'étant pas reconnue par le ministère de la santé, il n'existe aucune formation ni aucun diplôme attenant à la denturologie sur le territoire. Un praticien détenteur d'un diplôme de denturologiste étranger devra se conformer aux lois françaises et adopter un exercice artisanal non médical en tant qu'artisan prothésiste dentaire s'il souhaite s'installer et exercer en France», argumente Dr El Jay.
Ce qui est le cas aussi dans « l'ensemble des pays arabes où il n'existe pas d'instituts de ce genre, et ne connaissent même pas le phénomène de l'exercice illégal de la médecine dentaire », rappelle-t-il.
Il indique pareillement que «le prothésiste dentaire ou technicien dentaire, réalise pour le dentiste les actes techniques qui ne sont pas en relation directe avec le patient. C'est au denturologiste de concevoir les prothèses, c'est au prothésiste de les fabriquer, puis c'est au denturologiste d ́effectuer les adaptations nécessaires et le suivi du patient».
Selon la FNSMD, la seule personne qualifiée pour traiter un patient est le médecin dentiste et personne d'autre. « Aucune prothèse ne peut être ajustée aux dents sans diagnostiquer l'état du patient un diagnostic précis à savoir les différentes composantes de son environnement buccal, l'os, les tissus buccaux, les dents (...) tout un système qui peut masquer des maladies ou des tumeurs ou peut-être la cause de son apparition par la suite », avance-t-elle.
En effet, selon un médecin dentiste exerçant dans la ville d'Agadir et qui s'est confié à Hespress Fr, un patient s'est rendu à son cabinet avec un abcès « géant » et « une grosse inflammation de la gencive». Après plusieurs questions adressées par le médecin au patient afin de dépister les causes de cet abcès, le patient finit par avouer qu'il s'est rendu chez « un monsieur très connu dans son quartier, qui lui a arraché sa dent».
Quelques jours après, le patient se retrouve avec cet abcès, «chose normale» constate le dentiste, « puisque la nature des équipements et matériels utilisés est inconnue ». « Et va savoir si son matériel est stérilisé ou pas, chose qui est sûre, puisque ses +charlatans+ n'ont aucune formation de base ni en médecine générale, comme c'est le cas des dentistes, ni dans la stérilisation du matériel, qui est une action fondamentale à entreprendre avant de commencer n'importe quel acte dans la bouche d'un patient. C'est tout un protocole à faire avant de commencer le traitement d'un patient, ce que ces +charlatans- ignorent puisqu'il ne possèdent pas les compétences nécessaires. Ils ne sont pas médecins », s'indigne ce spécialiste en implantologie.
Doukkali et Amzazi pointés
Les médecins dentistes dénoncent donc cette situation, car, affirment-ils, cela « retombe » sur eux et ils sont obligés de « ramasser les pots cassés ». A cet effet, la FNSMD appelle le ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle, à «prendre des mesures urgentes et de retirer immédiatement toutes les licences suspectes délivrées à ces instituts illégaux et procéder à leur fermeture pour rétablir la situation et revenir à l'ordre ».
La fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral exige également du ministère de la Santé, comme étant « le ministère tutelle du secteur de la santé, d'exercer son rôle en appliquant les lois et en veillant à leur respect, mais également en assurant la protection et la sécurité du citoyen, mais aussi de la profession de médecin dentiste contre les imposteurs ».
Mettant les autorités face à leurs responsabilités « vis-à-vis de cet acte qui menace la santé des citoyens », la fédération prévoit également passe à l'escalade et de « recourir à la justice pour rétablir la situation telle que définie par la loi ».


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