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Hada houwa lmaghrib
Publié dans Jeunes du Maroc le 24 - 07 - 2005

Ce soir (samedi 23 juillet 2005), j'arrive à la scène EL HANK pour couvrir le concert de la belle ELISSA. Je descends du taxi et juste devant moi, je me retrouve devant une entrée avec une énorme foule, des bagarres un peu partout, des injures, des `Mroud` avec leur Hrawa... Un scénario digne de représenter Lfawda et la désorganisation dans tous ses états...
Je regarde ma montre, il est 20h02. Ooops ! Déjà 2 minutes de retard ! Je me dépêche pour trouver l'entrée presse. Je regarde autour de moi, walou ! Où peut-elle bien être ? Sans trop penser, je me dirige vers un policier que j'avais aperçu dans un coin et je demande poliment : « Excusez-moi, l'entrée presse s'il vous plait », le monsieur m'indique la porte en face (si nous pouvons appeler cela une porte) et devinez quoi ? A ma très grande surprise, c'est la même entrée dont j'ai parlé au début, vous vous rappelez hein ? Celle avec « Jouka Dial Hammam ».
Je regarde encore une fois ce paysage chaotique avant de murmurer « Mais ce n'est pas possible... Ce n'est pas vrai... Si cela est l'entrée Presse et VIP, qu'en est-il de l'entrée public ?... »
Je regarde ma montre, encore 5 minutes de perdues... Ouf... je sors mon badge, je prends mon courage à deux mains et je me dirige vers la foule dans l'espoir qu'un responsable me fasse entrer. Je m'approche et qu'est-ce que je vois ! Tous ces clochards qui sont entrain de s'insulter, de s'échanger des coups portent soit des badges soit des invitations... (Je me demande d'ailleurs d'où ils ont eu leurs badges, car franchement et je m'excuse pour de dire "il n'ont ni l'air ni l'attitude d'un VIP").
Je ré-analyse la situation avant d'abandonner l'idée, car là c'est vraiment mission impossible. Donc je continue ma balade et hop, je trouve une autre entrée qui mène vers le même espace que la précédente. Apparemment elle est moins encombrée, j'essaye d'y accéder et tout à coup tout le monde décide de faire son travail : trois Mroud, 2 CMI et 2 agents de sécurité me bloque l'accès (un peu trop pour un journaliste qui porte un badge !). L'un d'eux me dit : « Cela est une sortie, l'entrée est de l'autre coté » (oh ! Je ne vois vraiment pas la différence mais bon je fais avec). Je présente mon badge presse et j'explique gentiment « Messieurs, je suis journaliste, je ne viens pas ici pour apprécier ELISSA entrain de danser, j'ai du travail ici, j'ai un rendez-vous à 20h pour une interview et je suis à l'heure, mais comme vous voyez, l'autre porte, ce n'est pas possible d'y accéder ». Les messieurs me regardent et leur chef m'adresse la parole (j'avais deviné) : « écoutez monsieur, Sir Dir Saff M3a Nass ». Je regarde autour de moi, mais de quelle queue parle ce monsieur ? Il n'essaye quand même pas de me dire que le "`bordel" dans l'entrée d'à côté est une queue...
Bref, je regarde le monsieur dans les yeux « Ecoutez, je n'ai pas de temps à perdre, je suis déjà en retard, je comprends que c'est une sortie et je comprends que vous êtes entrain de faire votre travail mais comme ce travail n'a pas été bien fait dès le début, la preuve tout ce qui se passe autour, vous devriez -normalement- savoir vous adapter à la situation. Ce n'est pas méchant si je rentre par-là tant que ça mène vers le même espace... Si vous ne pouvez pas prendre cette décision, appelez-moi un responsable s'il vous plait... Vous allez me faire rater une très importante interview ! » J'ai parlé trop vite, apparemment le monsieur n'a pas bien saisi donc je répète mes paroles en arabe (ouf beaucoup mieux, au moins là il a l'air de comprendre). Il réfléchit un peu avant de me dire « C'est moi le responsable ici, mais je ne peu pas prendre cette responsabilité, j'ai reçu des ordres » (je commence à perdre patience, voyez-vous, un responsable qui n'est pas capable de prendre des responsabilités).
Je conclus que la discussion avec des militaires carrés ne va aboutir à rien. Je demande un attaché presse... et bien sûr on me fait comprendre qu'il n'y a aucun attaché presse sur cette scène... (snif, tout cela est du n'importe quoi) En ce moment là, il y avait un autre journaliste qui était venu se joindre à moi (dans le risque de dire des bêtises, je préfère ne pas citer son journal) Il essaye désespérément de sa part... et imaginez ! Toute la foule qui était à la première porte nous remarque, ou plutôt remarque la 2ème entrée (ok ok c'est une sortie pour que nos amis les agents Ybkaw Ala Khatrhoum). Tout à coup, les deux portes ne font qu'une et la Fawda se lance à nouveau...
Je décide d'aller voir le phare juste à côté en espérant que quand je retournerais, il y aurait moins de monde. J'arrive au phare, c'est beau mais surtout il n'y a personne : un agent de sécurité et deux visiteurs (visiblement nos citoyens trouvent ELISSA plus belle que le phare). Je profite pour prendre des photos et je reviens à la scène mystère... Toujours la même ambiance, si ce n'est pire qu'avant... Et comme j'avais perdu tout espoir d'entrer, je décide de faire un tour complet de la scène, histoire de décrire les lieux et de prendre des photos de ce chaos. Après quelques minutes, je laisse tomber l'idée de prendre des photos (vous savez sortir un appareil photo numérique avec un joli écran au milieu de ce lieu et surtout en ce moment est une incitation directe à l'agression)... Je continue mon trajet, et dans un coin, je trouve une autre entrée (probablement pour artistes)... Et pourquoi pas ! Je tente ma chance !
Je demande au monsieur là-bas avec un air mêlé de compassion « Vous n'aurez pas une solution pour les gens qui viennent travailler et qui n'arrive toujours pas à entrer ? » Il me fait une tête bizarre genre "je n'ai pas compris" Je rajoute en montrant mon badge : « Votre responsable presse m'a appelé pour me donner un rendez-vous à 20h, et depuis 20h je suis ici et je n'arrive toujours pas à entrer » Il commence à m'expliquer que l'entrée presse est de l'autre coté (rappelez-vous la porte Fawda). Je lui dis : « Monsieur, la porte dont vous me parlez, il y a tellement de désorganisation que même vous avec votre tenu vous n'arriverez pas à passer » Je lui explique en quelques mots la situation, le monsieur a l'air plutôt compréhensif (en tout cas mieux que les autres). Il me dit « suivez-moi, je vais essayer de vous faire entrer ». Nous arrivons à la (soit disante entrée presse et VIP), le policier me demande de l'attendre, il gueule, il frappe, il crie, il galère pendant un bon quart d'heure puis revient me dire « Je suis désolé, je n'ai pas pu passer » (J'avais tellement envie de rire, si un CMI avec sa tenue et sa hrawa n'arrive pas à percer, qu'en est t-il de moi ?) Puis le CMI rajoute « Lmaghrib Houwa Hada, Nta a Khouya Bayna Alik Nki, Matbkach Wakaf Hna Bouhdak Ymchiw Yggrisiwak » (A la lettre, "au Maroc c'est comme cela, et puis vous ne restez pas seul ici vous risquez d'être agressé")
Je remercie le monsieur et je déclare forfait. Je prends le premier taxi qui passe pour la scène Rachidi, au moins là-bas c'est organisé... Mais la question me travaille toujours... Jusqu'à quand on va-t-on continuer à dire « Hada houwa lmaghrib ? ».


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