Mathématiquement, l'équation du chômage qui, auparavant, constituait la quadrature du cercle des gouvernements successifs, ne semblait pourtant pas si difficile que cela à résoudre. En tout cas, Driss Jettou et son équipe, dont le ministre de l'Emploi, Mustapha Mansouri, ainsi que les différentes commissions nées des premières assises nationales de l'emploi n'ont pas lésiné, cette fois-ci, sur les efforts pour tenter une sortie triomphante du tunnel. Le programme «IDMAJ» soutient l'employabilité des jeunes manquant d'expérience professionnelle ou souffrant d'un défaut d'intermédiation en programmant l'insertion accompagnée de 100 000 bénéficiaires prioritaires à un premier job rémunéré. De nouvelles incitations favorables aux employeurs, à travers les «Contrats pour l'insertion» devraient encourager la nouvelle dynamique «pourvoyeuse» d'emplois, notamment la prolongation de la durée d'exonération des salaires dont les plafonds non imposables ont été relevés. L'exonération court pendant 36 mois en cas d'embauche à durée indéterminée. Le programme qualification (Taahil) destiné aux jeunes diplômés vise à résorber l'inadéquation entre la formation et les exigences du marché au bénéfice d'un contingent de 50 000 stagiaires qui vont bénéficier de cycles de formation d'adaptation ou de reconversion. Cette grande «Initiative Emploi», totalement dédiée à la cause de freiner l'expansion du calvaire des diplômés chômeurs, mobilise un budget de 500 millions de DH sur la période 2006-2008 couvrant les dépenses de formation sous forme de contributions atteignant 18 000 par bénéficiaire et plafonnant à 50 000 DH dans le cadre de l'offre nationale compétitive. Au chapitre de la création d'entreprises, le programme «Moukawalati», encourageant l'auto-emploi et caressant l'ambition de mettre en place plus de 30 000 TPE et 90 000 opportunités d'emploi, est assuré de toutes conditions requises de réussite grâce à l'accompagnement technique, au soutien financier et la facilitation des procédures inhérentes à la création de nouvelles entreprises. La restructuration de l'ANAPEC nécessite une enveloppe de 470 millions de DH pour la mettre en phase avec la modernisation à l'ère des NTIC et promouvoir des partenariats publics-privés efficaces en termes de création d'emplois.