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Abdelouahed Ouzri : «Je donne rarement des conseils aux autres»
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006

C'est l'un des hommes de théâtre les plus en vue au Maroc, malgré son âge relativement jeune. A son actif, il compte plusieurs pièces de théâtre, socialement et politiquement engagées, qui ont fait sa réputation et celle de la Troupe “Masrah El Youm” (Le Théâtre d'Aujourd'hui) qu'il dirige de main de maître depuis une vingtaine d'années, avec le concours fort précieux de son épouse, la comédienne Touria Jabrane. Au répertoire de cette troupe, de nombreuses pièces à succès dont nous citons, entre autres : “Nemroud fi Hollywood”, “N'reqbou lehbal”, “Souirti moulana”, “Le Général”, “Boughaba”, “Hikayate bila houdoud”, ...
La Gazette du Maroc : On n'entend plus parler de vous depuis un certain temps. Est-ce un retrait volontaire de la scène théâtrale marocaine ou bien cela est-il dû à d'autres considérations ?
Abdelouahed Ouzri : Effectivement, l'Union Européenne m'a confié une mission de gestion de ses programmes et activités culturelles et de communication, au niveau du Maroc et par la suite de l'Algérie où j'ai séjourné pendant trois ans (de 2003 à 2006).
Vous êtes parmi les hommes des planches les plus en vue sur la place; la célébrité de votre épouse, la comédienne Touria Jabrane, compte-t-elle dans la balance de votre notoriété ?
Sans doute. Quand Touria a volontairement accepté d'être la présidente et la comédienne principale d'une nouvelle expérience théâtrale, à la recherche d'une nouvelle esthétique du domaine, elle a évidemmlent mis sa notoriété, son expérience et son savoir-faire au service de cette quête.
A propos de Touria Jabrane toujours, un couple d'artistes peut-il, selon vous, vivre sans petits problèmes internes, contrairement au commun des ménages ?
Non ! Nous sommes comme tout le monde. Nous vivons aussi bien des moments de bonheur que des moments de difficulté.
Tout à fait loin du domaine artistique, Qu'avez-vous à nous dire sur un certain comportement hypocrite des gens en société ?
L'hypocrisie existe dans toutes les sociétés. Il faut la combattre en l'ignorant. Personnellement, je ne vois pas d'autres solutions.
Etes-vous du genre qui fréquente régulièrement les restaurants ?
Oui. Très régulièrement.
Toujours à propos de restaurants : si un jour, on vous sert un plat qui ne vous plaît pas, quelle réaction manifesteriez-vous à ce moment-là ? de l'enervement, de la colère ou bien vous “acceptez votre sort” et vous vous résignez à manger sans rien dire ?
A Casablanca, Rabat ou dans les capitales européennes où je voyage souvent, le problème ne se pose jamais car je ne vais que dans des restaurants que je connais et dont je suis sûr de la qualité des repas et du service. Quand nous sommes en tournée dans les autres villes, il nous arrive assez souvent de souffrir, mais dans tous les cas, je ne peux pas manger quelque chose que je n'aime pas. Déjà que je mange très peu !
Supposons que l'on vous propose un jour l'animation d'une émission culturelle ou artistique à la télévision, seriez-vous à même d'honorer un tel engagement ?
J'ai toujours eu envie d'animer une émission de télévision, mais malheureusement - ou justement, heureusement - on ne peut pas tout faire et tout réussir dans une seule vie.
A propos de boîtes à images, votre préférence va-t-elle à la Deux ou à la Une ? Et trouvez-vous que l'une et l'autre donnent au Théâtre sa véritable dimension, celle qu'il mérite, ou bien nos deux chaînes ne font que “boucler” leur programme avec tout ce qui leur tombe sous la main ?
Sur le plan purement théâtral, les deux chaînes nous ont toujours aidés d'une manière ou d'une autre. Nous ne pouvons pas être ingrats ni nier cela. Ma préférence ? Je trouve que quand nous avions deux chaînes concurrentes, celà avait un sens. Maintenant que l'Etat a décidé de créer un seul pôle, constitué justement des 2 chaînes, pour des raisons que nous pouvons parfaitement comprendre (je ne suis pas contre le principe), il faut peut-être arrêter les frais et mettre tous nos moyens dans une seule chaîne et la réussir.
En toute franchise, est-ce que le théâtre vous fait gagner assez d'argent pour mener une vie aisée ?
Impossible ! Sinon pourquoi j'irais travailler au Festival de Rabat ou à l'Union européenne? Encore que “mener une vie aisée” peut renvoyer à des significations différentes.
Vous fiez-vous facilement aux apparences des gens que vous rencontrez pour la première fois ?
Pour être honnête, non. Je discute d'abord avec eux et après je me fais ma propre idée...
Vous est-il arrivé lors de la présentation de l'une de vos pièces, d'être sifflé par une partie du public dans la salle ?
Oui. Nous proposons un genre de théâtre assez difficile que certains n'arrivent pas, parfois, à supporter. C'est leur droit le plus absolu.
On dit de vous que vous êtes un peu timide dans la vie courante. Cela vous empêche-t-il d'aller plus loin encore dans votre rendement artistique ?
Je ne suis pas si timide que ça ! Je n'aime pas trop user de mon image. C'est un choix délibéré. J'aime travailler dans la tranquillité, justement à la recherche de ce fameux rendement artistique.
Dans quel genre de pièces de théâtre, Ouzri est le plus à l'aise : les pièces engagées, celles à caractère social, les dramatiques ou les pièces disons un peu comiques ?
En résumé, nous avons fait très peu de pièces comiques (peut-être une : “Boughaba”). Et je pense que c'est dans ce genre où je ne suis pas très bon du tout !
Votre troupe ne participe plus aux différents festivals sur le plan arabe. Est-ce que l'on ne vous y invite plus ?
C'est juste une histoire de gestion. Dans le passé, les services du ministère de la Culture jetaient à la poubelle les invitations qu'ils recevaient de différents pays arabes. Ces festivals souhaitaient la participation du Maroc dont ils ne recevaient aucune réponse. Ils s'adressaient donc directement à nous, nous envoyant des invitations accompagnées de billets d'avion. Mais, depuis que nous avons un ministère de la Culture plus entreprenant, cette question est gérée aujourd'hui autrement. Le ministère reçoit les invitations directement et propose une troupe à tour de rôle. J'imagine que notre tour va arriver.
Comme tout le monde, Ouzri a lui aussi ses petits défauts, je présume. Pouvez-vous nous les énumérer, s'il y en a plus d'un évidemment ?
Je n'ai pas que des petits défauts, j'en ai malheureusement même des grands ! Les énumérer tous ne sera pas amical envers ma modeste personne. Maintenant, ce n'est pas toujours évident de se rendre compte de ses défauts; C'est généralement les autres qui le font à votre place. Si je dois absolument en citer un, j'évoquerais ma tendance, parfois, à me mettre rapidement en colère !
Et votre plus grande qualité ?
J'aime mon travail et je le fais toujours consciencieusement, quel que soit le resultat.
Dans quelle situation vous sentez vous gêné le plus : lorsqu'on vous dénigre systématiquement et injustement ou lorsqu'on vous flatte et l'on vous jette des fleurs à outrance ?
Dans les deux cas. Sauf qu'on me jette rarement des fleurs à outrance, comme vous dites ! De même qu'il est aussi rare qu'on me dénigre systématiquement. Cela peut se produire de temps à autre. J'arrive à supporter...
Un petit conseil à donner à ces pseudo-comédiens qui s'agitent bruyamment sur les planches mais qui, au fond, n'ont rien de sérieux à apporter à ce domaine !
Je donne rarement des conseils. En tout cas, c'est un métier très difficile. Seuls ceux qui ont les pieds sur terre, une formation solide et de l'imagination arrivent à s'imposer.


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