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Congrès extraordinaire de l'Istiqlal : Crédibilité électorale et indépendance de la Justice
Publié dans La Gazette du Maroc le 15 - 01 - 2007

Le troisième congrès extraordinaire du Parti de l'Istiqlal qui a tenu ses assises à une date symbolique commémorant, ce 11 janvier 2007, le 63ème anniversaire du Manifeste de l'Indépendance, a marqué une mobilisation restée intacte de ses 200 000 militants, cadres et dirigeants restés fidèles à l'esprit et à la lettre de la formation d'Allal El Fassi. Les moments forts dans le discours d'Abbas El Fassi furent, incontestablement, après l'énumération des avancées dans les réformes du pays et des dysfonctionnements à redresser, la revendication permanente d'une démocratie sociale consacrée par la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice.
Le théâtre national Mohammed V était littéralement «envahi» par les troupes militantes du premier parti national du point de vue de la légitimité historique et des effectifs des militants. Un Congrès exceptionnel qui démarra en la présence remarquée de la quasi-totalité des chefs des partis politiques marocains, majorité et opposition confondues, avec en tête de peloton les socialistes El Yazghi et Radi, le PPSiste Moulay Ismaïl Alaoui, les PJDistes El Othmani et Daoudi, le RNIste Osman, le PNDiste Kadiri et tant d'autres encore. Tous les ministres istiqlaliens sans exception étaient là, d'autres ministres ont tenu à apporter leur soutien par leur présence à l'instar de celui de la Santé Mohamed Biadillah. Et, surtout, les deux générations de leaders du PI se côtoyaient dans une parfaite complicité, ceux du Comité Exécutif, le secrétaire général Abbas El Fassi, Abdelouahed Fassi, Abdelhamid Aouad, Nizar Baraka entre autres avec les sages du Conseil de la Présidence Boucetta, Douiri, Jorio, Aboubakr Kadiri et autres.
Pour une Justice indépendante
L'écran éclairé aux effigies du Souverain Mohammed VI et du leader historique Allal El Fassi reflétait le slogan choisi pour cette manifestation: «Une mobilisation renouvelée pour gagner les paris de la démocratie, de l'unité et du développement». Ce fut la revendication récurrente de la formation nationaliste qui a dominé le discours très appuyé du leader du parti Abbas El Fassi au constat que le pouvoir judiciaire marocain demeure dépendant et il appela à promouvoir une véritable indépendance de ce pouvoir en vue de parachever l'édification d'un Etat de droit garantissant le succès de la transition démocratique. Les autres revendications fortes intéressent le renforcement des prérogatives du Premier ministre et de la Chambre des Représentants ainsi que la révision des missions et de la composition de la Chambre des Conseillers qui se contente, actuellement, de jouer le rôle d'une «chambre des députés bis».
Ce congrès extraordinaire a réussi, dans le communiqué final, à adapter les statuts réglementant le parti avec les dispositions de la nouvelle loi sur les partis politiques.
Rappelons que le premier congrès extraordinaire s'était tenu en décembre 1955 juste après le retour d'exil de SM Mohammad V tandis qu'il aura fallu attendre plus de 40 années pour que se déroule le second, plus précisément le 14 décembre 1997. Un congrès qui fit date dans l'histoire du parti qui avait condamné les falsifications des résultats des élections tant législatives que communales, régionales et professionnelles. L'on se souvient encore des propos de l'ancien chef du PI, M'hammed Boucetta sur ce chapitre: «la vengeance dont était sujet le parti de l'Istiqlal lors de ces élections s'est faite à cause de ses positions courageuses et sa détermination que l'alternance est l'émanation des urnes comme de la nécessité d'assainir les rouages administratifs responsables de l'altération du processus démocratique». L'on n'est pas prêt d'oublier ces positions courageuses du parti membre allié de la Koutla progressiste qui refusait de cautionner des «institutions falsifiées» par la manipulation d'un scrutin truqué. Ce parti avait, notamment, réclamé l'annulation des résultats électoraux et la dissolution du Parlement qui s'ensuivit tout en exigeant «l'organisation d'élections transparentes et impartiales donnant des gages de garanties réelles pour ne pas répéter le scénario des élections précédentes».
La koutla en tête de la pyramide des alliances
Quant au troisième congrès de la série, au final une dizaine d'articles des statuts ont connu des amendements d'ordre technique car les fondamentaux et les constantes politiques ont toujours figuré dans les règlements istiqlaliens, a été approuvé à l'unanimité des nombreux congressistes présents.
On devine beaucoup d'amertume dans les déclarations d'Abbas El Fassi quand il épingle les erreurs du passé qui ont coûté cher au pays en retardant son essor sur tous les plans.
Les failles prises en chasse par le chef du PI se sont traduites par l'absence d'une Constitution, pendant huit années, entre 1955 et 1962, qui avait laissé un vide juridique dans le Royaume et le fait que le premier gouvernement du Maroc indépendant dans lequel participa le PI avait pour Premier ministre M'barek Bekkaï qui était sans appartenance politique. S'ensuivirent les falsifications des résultats électoraux et les travers ou la lenteur des politiques d'étapes qui retardaient sans cesse l'avènement souhaité par le peuple de l'alternance démocratique et la libération totale de nos territoires de l'occupation coloniale.
Mais le leader istiqlalien fait contre mauvaise fortune bon cœur en attribuant l'aboutissement des premières réformes constitutionnelles à la Koutla démocratique, notamment pour les révisions de la loi suprême intervenues en 1992 et en 1996. En s'empressant d'ajouter que «nous ne cherchons nullement à nous imputer le bénéfice exclusif de la paternité ou du monopole des réformes politiques et constitutionnelles dans le Royaume et nous n'avons aucune inimitié ou hostilité d'aucune sorte avec quelque parti que ce soit sur la scène nationale».
Au volet des alliances préélectorales, Abbas El Fassi a balayé d'un revers de la main toutes les déformations qui sont imputées aux intentions de sa formation que l'on soupçonne de vouloir quitter le bloc démocratique pour se lier avec d'autres partis influents comme le PJD. Et de rappeler, à la rencontre du vendredi 12 janvier, et de manière claire et nette, que le PI respecte ses engagements d'alliances partisanes en plaçant la Koutla en tête des priorités suivie de la majorité gouvernementale et parlementaire et, en troisième lieu, de tous les démocrates de bonne volonté que peut compter le pays.


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