Dans les coulisses du Diwan al-Malaki à Amman, on ne cache pas la déception de voir la réconciliation inter-palestinienne se réaliser hors du royaume Hachémite. Pourtant, ce sont les Jordaniens qui, en premier, avaient oeuvré et préparé le terrain pour mettre fin à cette lutte entre Hamas et Fath. Les responsables jordaniens qui misaient trop sur cette réconciliation pour prouver aussi bien à la Communauté internationale qu'aux Israéliens que leur petit pays est incontournable lorsqu'il s'agit des Palestiniens, ont fini par reconnaître qu'ils ne peuvent donner à ces deux parties ce que l'Arabie Saoudite pourrait leur apporter. Dans ce cadre, on apprend d'une source proche de l'équipe saoudienne (formée du ministre des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, du chef des services de renseignements, le prince Mokren ben Abdel Aziz, le secrétaire général du conseil de sécurité, le prince, Bandar Ben Sultan et le ministre du Travail, Ghazi al-Qossaïbi), que le royaume saoudien s'est engagé à régler tous les retards dûs aux salariés de l'administration palestinienne dès l'annonce du gouvernement d'Union nationale. Ce que la Jordanie ne pourra guère faire.