S'il n'y avait pas un problème de Sahara avec le Maroc, un différend sur l'eau avec la Libye, il fallait apparemment trouver quelque chose avec la Tunisie. La presse algérienne a mené, la semaine dernière, une campagne contre la Tunisie qui, soi-disant détourne en masse ses dattes «Deglet Nour», comme si ce pays avait besoin de telles opérations. Le problème est loin d'un détournement par des «réseaux biens huilés», sous un empaquetage non identifié, acheminés vers la Tunisie où ces dattes sont emballées et commercialisées sous le label «made in Tunisia», mais plutôt d'une mauvaise politique adoptée par les exportateurs algériens qui n'arrivent pas à faire écouler leurs stocks. Dans ce contexte, force est de souligner que ces exportateurs ne respectent ni délais, ni qualités convenues. Ce qui a poussé les importateurs, notamment sur les marchés européens, à annuler leurs commandes et chercher ailleurs. Là, le produit tunisien, sa présentation et le respect des délais, a remplacé celui de l'Algérie. La «culture» du complot enraciné chez nos frères algériens va jusqu'à l'exportation des dattes.