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Le vent de la discorde
Publié dans La Gazette du Maroc le 18 - 11 - 2002


USFP
La constitution du gouvernement a créé
un choc au sein de l'USFP. Youssoufi est ouvertement critiqué. Le congrès est revendiqué par la majorité du parti. Un nouvel écrémage est en vue, mais les ténors ont changé.
L'USFP avait été secouée par le choix des candidats. Dans plusieurs régions, les candidats imposés par le bureau politique avaient été rejetés par la base. La nomination de Driss Jettou, le communiqué du bureau politique qui l'a suivie et l'acceptation de siéger dans le nouveau cabinet avaient jeté le trouble. Trouble perceptible lors du dernier comité central où la majorité avait plaidé la non-participation, mais où finalement, le comité central a donné délégation au bureau politique pour négocier. C'est cette délégation qui, aujourd'hui, pose un grave problème.
Abderrahman Youssoufi a refusé depuis la réunion du comité central toute discussion au sein du bureau politique. Il a négocié tout seul avec Bouzoubaâ (qui n'est pas membre du bureau politique). Deux jours avant l'annonce de la composition du gouvernement, il a déclaré à un membre du bureau politique qui venait aux nouvelles, en pleine réunion hebdomadaire :“je ne peux rien vous dire, rien n'est fait”. C'est donc avec grande stupeur que les élus du sixième congrès ont appris la reconduction des amis de Youssoufi au nom du parti.
Lors de la réunion hebdomadaire du bureau politique qui a suivi, le clash était certain et il advint. Elyazghi s'est porté pâle comme cela devient son habitude depuis un certain temps, chaque fois que l'ambiance est chaude. Mais Mohamed Guessous n'a pas contenu sa colère et a apostrophé Youssoufi en des termes très durs. D'abord sur le manque de respect qu'il a montré à ses pairs du bureau politique mais aussi sur l'autonomie de décision du parti. Driss Lachgar et Abdelhadi Khaïrat ont dénoncé le comportement clanique du premier secrétaire et le fait que Youssoufi ne compose qu'avec ses affidés.
Une réunion devait réunir le bureau politique et celui de la jeunesse ittihadia. Les jeunes se sont montrés très critiques envers la direction et ont réclamé un nouveau congrès du parti. Driss Lachgar qui était là en tant que membre du bureau politique de la jeunesse a laissé la parole au premier secrétaire pour se défendre. Celui-ci a nargué les jeunes et a refusé tout débat. Puis Khalid Alioua et Habib Malki sont arrivés de manière impromptue et sans qu'ils soient conviés à la réunion. Lachgar a préféré alors partir. Le lendemain, lors de la réunion du bureau politique, il attaque Alioua sur la gestion de l'Ittihad Al Ichtiraki et son utilisation du député de Casablanca malgré le parti, pour son autopromotion. C'est le clash généralisé.
Depuis c'est la guerre des tranchées. Le premier secrétaire refuse tout débat sérieux, nargue son monde et avance que “le parti n'a pas de problèmes et que seuls Al Ahdat Al Maghribia et ses amis veulent en créer”. Ce faisant il vise à tort Elyazghi. A tort, parce qu'il n'est pas actionnaire et que Labrini et Karchaoui ont été les premiers à quitter le parti pour dénoncer le courant Youssoufi et ses agissements, sans en référer à Mohamed Elyazghi.
En outre, Elyazghi est en sérieuse perte de vitesse. Ceux qui s'en sentaient proches lui reprochent son manque de combativité. Lors des batailles pour les candidatures, il a laissé faire, s'absentant souvent et ne se battant jamais. Sur la question du gouvernement, il ne s'est guère montré plus pugnace. Dès lors, le bureau national de la jeunesse, la majorité des membres du bureau politique et l'immense majorité des cadres veulent un congrès dans les plus brefs délais pour faire le ménage. Cette fois, il n'y a pas de courants en jeu. Elyazghi ne maîtrise plus ni l'appareil, ni ses plus proches lieutenants. Une nouvelle direction est en train d'émerger. Il lui reste à retrouver un projet mobilisateur pour rénover le parti. Le mouvement initié pour rebâtir une centrale syndicale participe du même processus. Par pur instinct de survie, le parti charnière de la vie politique du Maroc a enclenché un processus de révolte contre la mainmise du gouvernement sur les structures partisanes. La séparation est en vue. Ce phénomène fort clair à l'USFP, se fraye un chemin au sein d'autres partis. Ni l'Istiqlal, ni le PPS, ni le RNI ne sortiront indemnes de la période actuelle. Si des forces externes ne s'en mêlent pas, il est fort à parier que la recomposition du champ politique est en route. Cette recomposition se fait essentiellement autour de la démocratie interne, de l'autonomie de décision des partis et donc du refus que des combines remplacent des choix politiques cohérents. En fait, tout semble indiquer que la volonté de contrôler le champ politique a eu des effets pervers. Elle a cristallisé contre elle toutes les contradictions partisanes et fragilisé les anciennes directions jugées trop complaisantes. Les groupes parlementaires mènent d'ailleurs la fronde, ce qui est très significatif de l'état d'esprit général.


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