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Amal Agoumi : "Je n'ai pas compté sur le nom de mon père Abdelouahab Agoumi, pour me faire une place...
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2007

Elle est la fille du célèbre chanteur-compositeur, le défunt Abdelouahab Agoumi. C'est dire que l'art lui coule dans les veines ! En 1976, elle a obtenu son diplôme d'Art dramatique en langue française du Conservatoire national de musique, de danse et d'art dramatique de Rabat. Aussi, sa passion pour le théâtre, la chose artistique en général, ne s'est jamais éteinte, même durant les 20 années où elle a enseigné la langue et la littérature espagnoles à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de la capitale. En artiste confirmée, Amal Agoumi a donné de très nombreux spectacles dans différentes villes du pays et à l'étranger. Ses prestations ont été bien accueillies par le public et par la critique. Depuis 2002, elle réunit quelques dizaines d'enfants et d'adolescents pour leur communiquer son amour pour l'Art théâtral et le geste humanitaire.?En effet, depuis cette année-là, elle donne, avec de jeunes passionnés de théâtre, des représentations en faveur de différentes associations qui s'occupent d'enfants qui ont besoin de fonds pour se faire soigner (cancéreux)... ou tout simplement pour continuer à vivre. Du côté artistique, tout comme sur le volet humanitaire de son action, nous lui avons posé quelques questions, auxquelles elle a d'ailleurs répondu avec beaucoup de sincérité et de franchise :
L.G.M. : Vous ne passez ni à la télévision ni à la radio, sinon très rarement et on ne parle pas souvent de vous dans les journaux. Est-ce que cela veut dire que Amal Agoumi n'a pas sa place dans le monde artistique tel qu'il est aujourd'hui ?
A. Agoumi : Peut-être parce que je mets ma passion artistique au service des personnes qui méritent qu'on récolte des fonds pour eux, et non pour la notoriété...
Qu'avez-vous à demander aux responsables concernés ?
Les responsables ? Pour moi, ce sont les grosses “boîtes” qui refusent de sponsoriser les spectacles humanitaires, sous prétexte “que nous ne sommes pas connus” !
En continuant toujours à être victime d'une certaine marginalisation et d'un malheureux découragement, cela perturbe-t-il trop ou pas du tout votre moral ?
Oui, cela me perturbe parfois. Surtout lorsqu'un spectacle a besoin de pub et que nos chaînes nationales ne daignent pas vous répondre ! Mais quand je pense au bien qu'on fait aux autres, je continue mon chemin...
A propos, vous rappelez-vous de vos débuts ? Etaient-ils difficiles eux aussi.
Non, c'était beaucoup plus facile car le public faisait la différence entre le théâtre scolaire et l'Art dramatique. Il valorisait le travail fourni et reconnaissait le sacrifice consenti.
On sait que vous mettez le plus souvent votre art au service des causes humanitaires, est-ce une façon indirecte de vous “venger” de ce que les médias vous font subir comme indifférence ?
Si c'est une vengeance, elle est inconsciente ! Ce qui me choque, ce n'est pas l'indifférence vis-à -vis de mon art, mais plutôt envers le geste humanitaire qui ne touche pas tout le monde, hélas !
Comme on le sait, vous êtes la fille du célèbre compositeur et chanteur Abdelouahab Agoumi. Ce nom célèbre vous a-t-il un peu aidé dans votre carrière ?
Je ne saurais vous le dire. J'espère que c'est plutôt parce que mon art me passionne et que j'y mets toute mon énergie. J'ai même quitté l'Université Mohammed V où j'ai enseigné pendant 20 ans, pour me tourner vers le Théâtre. Je n'ai pas compté sur mon nom de famille pour me faire une place.
Toujours dans le même sillage, l'art pour vous est-il “héréditaire” en quelque sorte ?
Je suis sûre que oui, car je le sens couler dans mes veines, tout comme le souvenir de feu mon père.
Pour glisser un peu une petite note d'optimisme et de beauté dans le présent entretien, êtes-vous du genre romantique ?
Oui, mais en gardant au moins un pied sur terre.
Dites-nous franchement, si les spectacles que vous organisez au profit de différentes causes, notamment celle des enfants atteints de cancer, vous rapportent suffisamment d'argent pour faire le bonheur des associations de bienfaisance concernées ?
Enfin, c'est toujours un plus. Mais, sachez que souvent, je mets ma poche à contribution...
Toujours à propos de moyens, l'Association d'Art Théâtral dont vous êtes la présidente bénéficie-t-elle d'une quelconque subvention. Dans le cas contraire, comment faites-vous pour vous en sortir ?
Aucune subvention. Je m'en sors par mes propres moyens.
Quelle est la devise qui vous guide dans votre vie artistique ?
Toujours joindre l'utile à l'agréable.
Eprouvez-vous une quelconque peur de la concurrence dans votre domaine ?
Absolument pas. Je souhaite au contraire rencontrer des personnes qui regardent dans la même direction (la mienne) et peut-être que l'union fera la force et qu'on vaincra l'indifférence.
Côté vestimentaire, vous êtes toujours élégante. Cela signifie-t-il que vous disposez des moyens nécessaires pour l'être ?
Peut-être est-ce tout simplement une manière de paraître qui n'est pas plus onéreuse qu'une autre...
Comment voyez-vous la comédienne Amal Agoumi à 70 ans ?
Avec encore de l'énergie, j'espère, pour former, inchaâ-allah, de nouvelles générations à cet art noble et si mal traîté, qu'est l'Art dramatique.
Comptez-vous beaucoup de consoeurs qui vous aiment d'une manière
sincère ?
Etes-vous sûr que la sincérité fait encore partie de ce monde ?
Si quelqu'un vous demandait un jour de lui prêter de l'argent, vous exécuteriez-vous sans hésiter ou bien vous donneriez-vous un moment de réflexion avant de mettre la main à la poche ?
L'argent détruit l'amitié.?Et j'en sais quelque chose !
Mais si mon bon sens me démontre qu'il faut le faire, je prierais pour que ce ne soit pas une erreur. Et je le ferais dans la mesure du possible.
Vous avez été enseignante de la langue et de littérature espagnoles à la Fac, cela vous a-t-il éloigné un peu du domaine artistique ?
Hélas, oui ! Mais je me suis épanouie dans un autre domaine, moins amusant peut-être...
Puisque nous avons beaucoup parlé de moyens dans cet entretien, nous allons terminer sur une note d'argent : Si un jour vous deveniez subitement très riche, quelle serait la première bonne action que vous entreprendrez ?
Sans hésiter, je construirais un gigantesque Orphelinat, car tout enfant a droit à un minimum de bonheur sur cette terre.


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