Affaire Moubdi : la défense autorisée à consulter les pièces du dossier    Convention fiscale Maroc–Burundi : Le Conseil de gouvernement s'apprête à franchir une étape clé    Sahara-ONU : Vers une recomposition des alliances autour du plan d'autonomie    Le nouveau chantier naval de Casablanca renforce le positionnement du port de la métropole sur l'échiquier mondial de l'industrie navale    Le Maroc s'impose comme futur carrefour mondial de l'hydrogène vert    L'UCESA, présidée par le CESE, saluée pour son rôle dans le renforcement des liens de coopération sino-africaine    L'ANME réaffirme son engagement pour les causes nationales    Migration : Le Maroc, troisième bénéficiaire de titres de séjour en Europe    Royaume-Uni/USA : Le Roi Charles III et Trump réaffirment et renforcent les « relations spéciales »    Zhou Zhicheng: « Promouvoir la construction d'un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable »    L'OMM alerte sur un cycle de l'eau « de plus en plus erratique et extrême »    OMS : les hôpitaux de Gaza sont "au bord de l'effondrement"    La sélection marocaine de futsal en Argentine pour participer à un tournoi FIFA    Innovations et nouvelles technologies en vedette au Forum de la sécurité publique en Chine    Les Lions de l'Atlas affrontent le Bahreïn en amical le 9 octobre à Rabat    Les températures attendues ce jeudi 18 septembre 2025    La dynamique culturelle au Maroc incarne sa richesse et sa capacité à s'ouvrir à l'universalité    Cinéma et enjeux mondiaux : mémoire, critique et universalité    USA : la Fed en passe de baisser ses taux    Alassane Ouattara, figure de paix en Afrique    Banque Populaire. Résultats en hausse au premier semestre 2025    ANME. Driss Chahtane reconduit pour un second mandat    Diplomatie : Bourita en visite officielle en Chine    Classement FIFA : le Maroc grimpe au 11e rang mondial avec 1706,27 points    Course à pied : Casablanca se donne dix mille raisons de courir    Abdessamad Ezzalzouli encensé pour son retour décisif avec Betis    Ballon d'Or 2025 : Ce lundi, une cérémonie de paillettes sans suspense    Royal Air Maroc ouvre une liaison directe entre Casablanca et N'Djamena, portant son réseau africain à 29 destinations    L'ACAPS digitalise l'éducation financière    Port de M'diq : les débarquements progressent de 36% à fin août    Jazz au Chellah change de lieu et devient Jazz à Rabat    Le Forum d'Assilah consacre sa 46e édition automnale au dialogue des cultures et prépare un hommage à Mohammed Benaïssa    Le tribunal de Rotterdam souhaite entendre le chef du renseignement marocain dans une affaire d'espionnage    Una manifestación organizada en Cádiz en solidaridad con Mohamed Ziane    Canary Islands President Clavijo to visit Agadir in 2026 to boost cooperation    Las Palmas : Un Marocain accusé d'avoir incendié une mineure libéré en attente d'enquête    La visite de députés marocains en Finlande irrite l'Algérie    Football : Le Maroc rencontre Bahreïn en match amical le 9 octobre 2025    La Mauritanie justifie la fermeture d'un média critique avec l'Algérie    «Sirat» : Un film tourné au Maroc représentera l'Espagne aux Oscars    Nabila Maan et Tarik Hilal amènent les sonorités marocaines au Kennedy Center de Washington    Santé: Des lots du médicament LECTIL retirés du marché pour non-conformité    Alerte météo: Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent ce jeudi    Meydene dévoile une programmation exceptionnelle pour septembre 2025    À Genève, la société civile internationale met en avant le modèle marocain de développement durable    Le temps qu'il fera ce jeudi 18 septembre 2025    Jazz à Rabat : un nouveau souffle pour un festival emblématique    Bibliothèque nationale du Royaume: Les travaux de rénovation confiés à Bora Construction    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LA JUSTUCE DECEDE DE REEXAMINER LE DOSSIER : L'affaire Mounir Erramach rebondit
Publié dans La Gazette du Maroc le 20 - 10 - 2007

Réouverture du dossier pour cause de vice de forme. C'est la décision rendue par la Cour suprême dans l'affaire des juges et des responsables sécuritaires jugés dans l'affaire du baron de la drogue, dit Erramach. Le dossier à été confié à la Cour d'appel de Tanger qui réexaminera le dossier et en décidera des suites à donner à une affaire qui a défrayé la chronique en 2003.
lors même qu'elle est dissoute, la défunte Cour spéciale de justice (CSJ) continue de faire parler d'elle. Dernier rebondissement, et non des moindres, l'affaire de corruption, surmédiatisée, où une bonne brochette de magistrats et de responsables sécuritaires (DGSN, DST, Gendarmerie royale, Douane, FAR) ont été impliqués en 2003, jugés à des peines d'emprisonnement (1 à 2 ans de prison ferme ) et relâchés, depuis, après avoir purgé leurs peines. Traînés dans la boue, les ex-fonctionnaires accusés dans l'affaire Mounir Erramach sont allés jusqu'au bout, arguments judicaires à l'appui, pour convaincre les juges de la Cour Suprême du bien fondé de leur requête : L'incompétence matérielle aussi bien de la BNPJ, du parquet, du juge d'instruction, et les magistrats de la CSJ qui ont eu la charge d'examiner le dossier. Leur stratégie est toute simple et irréprochable. Ils ne se sont pas attaqués au fond du dossier, mais plutôt à la forme. Autrement dit, comme l'incompétence des intervenants dans cette affaire ( PJ, parquet et juges ) est avérée légalement, le verdit devient de facto nul et non avenu. «Ma bounia ala Batel, fahoua batel», ( tout ce qui a été basé sur une cause illégale est illégal ), stipule clairement la loi. Arrestations, perquisitions, saisies, pièces à conviction, auditions, aveux, confrontations, jugements… n'ont valeur aujourd'hui aucun fondement légal, explique une source judiciaire. Et pour cause, toutes les personnes, ou presque, «mouillées» dans cette affaire jouissent de par la loi d'une procédure d'exception que leur garantit pleinement la loi. «Les magistrats ainsi que les officiers de la police judiciaire, dits OPJ, jouissent d'une sorte d'immunité dont la procédure est formellement définie par la loi ( articles 261 à 268 du Code de la procédure pénale). Pour ces deux corps de métier, il n'appartient aucunement à la BNPJ et à la défunte CSJ de traiter leurs cas. Le cas A. Zerhouni, président de la chambre criminelle de la Cour d'appel de Tétouan, condamné dans cette affaire à deux ans de prison ferme, est un exemple édifiant.
Procédure d'exception
Théoriquement et légalement, la loi prévoit qu'un haut conseiller de la Cour suprême se charge d'instruire et de vérifier la véracité des faits qui lui sont reprochés. Après quoi, il décidera des poursuites à donner au dossier», explique un connaisseur du dossier. C'est le cas aussi pour les OJP, et ils sont nombreux à êtres mêlés à cette histoire (pour ne citer que Mohamed Charaf Eddine et Mohamed Sekouri, deux ex-préfets de police de la ville de Tétouan ( au grade d'inspecteurs généraux), qui doivent absolument être auditionnés par le président d'une Cour d'appel du royaume. Lequel désignera la juridiction compétente pour traiter ce dossier. Retour donc à la case de départ et renvoi du dossier à une autre juridiction, en l'occurrence la Cour d'appel de Tanger, qui doit statuer à nouveau dans cette affaire qui a défrayé la chronique judiciaire en 2003. Les avocats des principaux accusés qui ont formé le pourvoi en cassation, se sont fondés donc sur plusieurs vices de formes pour obtenir gain de cause. Pour rappel, cette voie de recours est une procédure exceptionnelle offerte aux parties à l'instance suite à un arrêt rendu en appel, ou suite à un jugement de première instance non susceptible d'appel.
Ce n'est pas un troisième degré de juridiction intervenant après l'appel lorsque celui-ci est possible, car le juge de cassation ne rejuge pas l'affaire. Il vérifie seulement le respect des règles de procédure et la correcte application du droit par les juges du fond. Le jugement ou l'arrêt n'est annulé que si la procédure a été irrégulière ou les règles de droit mal appliquées. C'est le cas de l'affaire des fonctionnaires impliqués, à tort ou à raison, dans l'affaire de Mounir Erramach jugés à la CSJ dissoute suite à des directives royales formulées dans le discours de l'ouverture de l'année judiciaire en 2004. Aujourd'hui, le dossier est entre les mains de la Cour d'appel de Tanger. L'écheveau le plus difficile à démêler reste de savoir comment les juges de cette instance vont-ils traiter ce dossier, où leurs ex-collègues de Tetouan ont été condamnés.
La liste complète des mis en cause
Tous ceux qui ont été mêlés, à tort ou à raison, dans l'affaire Mounir Erramach. Certains ont été innocentés, et d'autres, condamnés par la Justice.
Magistrats
• Mohamed Benazzouz : substitut du procureur général à la Cour d'appel de Tétouan, présumé architecte en chef des dossiers de la drogue.
• Abdelkader Younssi : substitut du procureur général à la Cour d'appel de Tétouan, secondait souvent Benazzouz dans des dossiers jugés moins importants.
• Abdelaziz Zerhouni : président de la chambre criminelle, section détenus.
• Abdessalam El Hajoui : président de la chambre criminelle, section inculpés en liberté provisoire.
• Abdallah Salal : chambre criminelle, Tétouan.
DGSN
• Mohamed Charaf Eddine : inspecteur général, ex- préfet de police à Tétouan
• Mohamed Sekkouri : inspecteur général, ex-préfet de police à Tétouan.
• Abdelkrim Belaalmia : ex-chef de brigade anti-drogues à la PJ de Tétouan
• Youssef Jbara : commissaire divisionnaire.
• Youssef Hrass : commissaire.
• Yassine Zwawi : ex-chef de brigade anti-drogue.
• Mostapha Laroussi : officier.
• Abdessadaq Boussalam : commissaire, ex-patron de la PJ.
• Mohamed Hassan : ex-chef de la sûreté de Fnideq.
Armée
• Omari Zemzmi : commandant.
• Younes Bennani : capitaine, 30 ans.
Gendarmerie royale
• Abdellah Serhane : adjudant-chef
• Said Massou : sergent-chef
• Mostapha Merroun : sergent-chef
Douane
• Abdelkader Hbouli : agent technique
DST
• Ramzi M'rabet
Hommes d'affaires
• Mostapha Benaboud : richissime entrepreneur tétouanais.
• Ahmed Charafeddine : entrepreneur.
• Mostapha Titwani : entrepreneur.
• Mohamed Khadari : président de commune.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.