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NAZHA REGRAGUI : «Si je fais du théâtre, c'est par amour du métier et non pour avoir de l'argent...»
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 02 - 2008

Nezha Regragui, une dame aux multiples facettes : souvent «méchante» dans certains rôles, parfois douce et romantique dans d'autres. Bref, une personnalité controversée, en quelque sorte, sur les planches et aux yeux du public.
Elle touche à tout et réussit à s'imposer sur scène.
Plus d'une trentaine d'années de présence assidue sur les planches, plus particulièrement au sein de la «Troupe Nationale», administrativement affiliée au Théâtre Mohammed V à Rabat. Pour connaître davantage la personnalité de notre comédienne, nous l'avons soumise à une vingtaine de questions, en ordre dispersé, se rapportant à différents sujets.
Ses réponses étaient brèves mais profondes :
La Gazette du Maroc : Pour commencer, un mot sur la belle performance réalisée par votre fils «Sâad Lamjarred», il y a quelques temps, en se qualifiant pour la Finale lors de la grande manifestation «Supers-Stars 2007», sur la chaîne libanaise «Future».
Nezha Régragui : En toute franchise, Saâd devait l'emporter grâce à sa voix et à son talent, et cela de l'avis du public arabe et de l'ensemble de la critique. Mais, comme c'était une question d'appels et de vote par SMS, la voix ne comptait plus?! Cela devenait une question de moyens. Plus il y avait d'appels, plus on était sûr de l'emporter !
Cela signifie-t-il qu'il n'y avait pas suffisamment d'appels à partir du Maroc en faveur de Sâad ?
Effectivement. Et c'est malheureux de réduire le talent d'un artiste à ce genre de petite comptabilité!
Ceci dit, plus clairement, à quoi attribuez-vous l'élimination, si près du but, de votre fils ?
Tout simplement à un manque de mobilisation d'un plus large public marocain depuis le début des éliminatoires. J'impute la responsabilité aux médias qui se sont réveillés un peu tard pour soutenir Sâad, alors qu'il fallait le faire graduellement depuis le début de la compétition pour inciter le public à voter. Enfin, c'est du passé tout cela. Maintenant, il faut songer à l'avenir. Mon fils est désormais lancé et rien, avec l'aide de dieu, ne pourra plus l'arrêter.
Votre longue carrière en tant que comédienne, vous a-telle donné une certaine satisfaction côté matériel ?
Quoiqu'il en soit, disons «al hamdou lillah». Je n'ai pas à trop me plaindre. D'ailleurs, si je fais ce métier, c'est tout d'abord par amour de l'art et non de l'argent.
On sait que vous avez effectué beaucoup de déplacements à l'étranger afin de participer à des manifestations théâtrales au profit de la communauté marocaine, en Europe plus spécialement. Quels sont les pays où vous avez été le plus acclamés, vous et votre troupe ?
En France et en Belgique, là où vit le plus gros de la communauté marocaine.
Ces gens-là sont si chaleureux, si généreux et si avides de voir de plus près les artistes du pays. Comme ailleurs aussi.
Dans le même registre, avez-vous pris part à des représentations données dans des pays non arabes et islamiques ?
Très rarement. Vous savez, on est beaucoup plus invités par la communauté marocaine en Europe que par celle se trouvant dans les pays arabes. Cette communauté-là est déjà comblée en matière de théâtre arabophone.
On connaît bien Nezha «la méchante» dans ses répliques sur scène et dans tous les rôles qu'on lui confie en général. Qu'en est-il en réalité dans sa vie de tous les jours?
Vous savez, ce n'est que du théâtre. Dans la vie courante, je suis tout à fait calme, sociable, gentille si vous voulez. Comme tout le monde, quoi !
On parle généralement trop peu de Nezha Regragui dans la presse. Jugez-vous cela injuste pour un artiste dont la carrière dépasse la trentaine d'années ?
La question est à poser à ceux qui évitent de parler de Nezha et que je laisse face à leur conscience et à l'objectivité du noble métier qu'ils exercent. Bref, il y a tout de même des exceptions et on parle de mes oeuvres de temps en temps.
Eprouvez-vous beaucoup de nostalgie pour ce qui est de la belle époque artistique que tout le monde évoque aujourd'hui ?
Dans une certaine mesure, oui, mais pas trop tout de même. On ne doit pas toujours regarder en arrière et «se lamenter». On doit être réaliste, vivre l'époque présente et regarder l'avenir avec optimisme.
A propos d'époque, qu'avez-vous à nous dire sur les personnes qui ne tiennent pas leurs promesses et elles sont légion dans la société d'aujourd'hui ?
Ces personnes-là font tout simplement preuve d'un manque de personnalité. Elles n'osent pas voir la réalité en face et affronter les autres sincèrement et sans détour, et c'est pourquoi elles se rabattent sur des promesses sans lendemain pour sauver une quelconque situation à laquelle elles sont, peut-être, confrontées.
...Et sur les gens qui cherchent à vivre au-dessus de leurs moyens dans le simple but de «briller» devant les autres ?
Ma réponse est presque identique à la précédente. Toutefois, ceux qui cherchent à tromper les gens de la sorte, se font beaucoup plus de mal à eux-mêmes, qu'aux autres.
Lorsqu'un besoin imprévu d'argent assombrit votre ciel, précipitez-vous pour contracter un crédit auprès de la banque ou bien songez-vous mûrement à la question tout en nourrissant l'espoir que l'orage va un jour passer ?
J'opte pour la deuxième hypothèse. Face à n'importe quelle situation, il est toujours plus sage de patienter, peser le pour et le contre d'une manière mûre et réfléchie, avant de prendre la décision finale, pour ne pas avoir à le regretter par la suite. Quand il est question d'argent, le problème est encore plus crucial et nécessite une plus longue méditation et une plus longue étude sur ses retombées.
Des invités qui débarquent chez vous à l'improviste, sans se faire annoncer à l'avance, cela vous perturbe-t-il outre-mesure ?
Et comment ! Dans notre société, malheureusement, on n'a pas cette habitude d'aviser suffisamment à l'avance avant d'arriver. Ce qui crée vraiment une gêne, un dérangement moral et aussi matériel. Il faut se mettre à la place de l'autre.
Pendant les vacances, essayez-vous de profiter au maximum de vos moments de détente, même sans disposer de beaucoup d'argent en poche ?
Evidemment. Il faut savoir s'organiser, voilà tout. Ce n'est pas une question de moyens, mais de savoir gérer intelligemment ce dont on dispose.
Est-ce qu'il vous arrive parfois de regretter d'avoir choisi le domaine théâtral comme métier ?
Jamais ! Si j'ai choisi ce métier, c'est pour la vie.
Que signifie pour Nezha le mot «ingratitude» ?
Une vraie blessure que même la longueur du temps ne parviendra pas à cicatricer totalement.
Dans le même sens, est-ce que vous vous remettez facilement d'une trahison subie après une belle et longue amitié ?
Très très diffcilement, je l'avoue.
Pour terminer, avez-vous une question à poser aux gens curieux et qui s'immiscent dans les affaires des autres ?
Oui. Messieurs est-ce que vous n'avez rien d'autre à faire ou quoi ? Vous ne pouvez pas imaginer tout le temps que vous perdez inutilement... Laissez les gens en paix, si cela ne vous dérange pas trop ! Merci !


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