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RAPPORT DE LA BANQUE MONDIALE SUR L'ENSEIGNEMENT : Radioscopie au scalpel
Publié dans La Gazette du Maroc le 22 - 02 - 2008

En matière d'enseignement, aura-t-il fallu que la Banque mondiale dise du Maroc qu'il est classé 126ème à l'échelle internationale, pour qu'on s'alarme ? La vérité est qu'on ne veut pas savoir ce que nous voulons faire de ce secteur. Notre système éducatif est en faillite depuis bien longtemps.
On n'échoue pas au Danemark. On ne veut plus que les élèves échouent au Maroc. Mais la différence entre les deux volontés est à des années lumières. Le système éducatif a commencé sa chute, voulue par ailleurs, depuis 1979, depuis la grève nationale qui a mené des enseignants en prison, des hommes de lettres sur la touche, des chercheurs sur la marge, des écrivains à l'exclusion… Depuis cette grève, organisée pour contre attaquer une politique boiteuse, sous la houlette de Azzeddine Laraki, le ministère de l'Intérieur a enfoncé ses clous dans l'armoire fragilisée du système éducatif marocain. Un système qui a commencé par avoir une grosse fente sismique pour chuter dans les fins fonds de la politique à la diable.
Les vérités sont frappantes : le pays produit en grande partie des diplômés chômeurs, le taux de la criminalité est assez, pour ne pas dire trop élevé, le ratage à deux reprises de l'organisation de la Coupe du Monde de football, celui d'avoir la coupe d'Afrique, le nombre élevé des immigrés clandestins, la pourriture presque totale dans les domaines de la justice qui bloque les investissements étrangers, les gestions déléguées aux entreprises étrangères qui pompent les contribuables pour un savoir-faire douteux…La liste est longue ! Le souffle l'est aussi, jusqu'à l'essoufflement ! Il suffit de se poser, ne serait-ce que pendant une heure dans une salle d'audiences, pour voir et comprendre la réalité du pays. Une réalité amère, à cause d'un système éducatif où la médiocrité et l'incompétence font loi.
«Un parcours non encore achevé : la réforme de l'éducation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». Tel est l'intitulé du rapport présenté par un membre de la célèbre Banque Mondiale. L'institution internationale qui nous les donne sonnants et trébuchants, avec études, évidemment et conditions obligatoirement.
En plus des vérités cinglantes et des graphiques écœurants, pourtant connus depuis toujours, la reprise de l'information, en Une sur des journaux, ressemblait à une nouveauté. Même les plus proches du gouvernement n'ont pas ressenti la honte. La soupape d'un moteur est le cœur de sa force.
Que l'on revienne aux archives de la bibliothèque nationale pour savoir ce qui a été écrit sur la cruauté de notre système d'enseignement, de notre système éducatif. Pourquoi ce complexe du néocolonialisme ?
Si l'on se réconciliait entre nous, les blonds et les fausses blondes seraient nos subalternes. L'entraîneur de l'équipe nationale d'Egypte, Hassan Chehata, a donné la preuve du nationalisme, l'équipe des pharaons aussi, sans millions au bout du bâton. Il n'y avait pas de carotte chez le peuple des fèves grillées.
Le rapport se trompe dans la mesure où le parcours a été interrompu en 1997, lorsque les services du ministère de l'Intérieur ont intégré l'Education nationale (rappelons la publicité qui passait à la télé disant que le métier était noble).
Où se situe l'Intelligentsia marocaine
Des dames en brillant et or ont envahi les C.P.R, E.N.E.S et autres. Les services ont même mis sur liste rouge ou noire des intellectuels pour démolir carrément leur esprit créatif. Ils étaient considérés comme «révolutionnaires».
D'ailleurs, l'appellation est en elle même un mensonge au concitoyen. Nous avons des instituteurs, nous avons des professeurs, mais nous n'avons pas de philosophie d'un système éducatif qui réponde à une volonté nationale. Mehdi El Manjra a été marginalisé, Bilale est «mort brûlé». La COSEF a dilapidé les deniers publics. C'est la Banque mondiale qui le dit, en partie. Que cette entité donne aux Marocains les factures qui ont été payées dans des pays dont on n'a pas pris exemple. Le Danemark, la Norvège, la Russie, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne, hier pauvre aussi, ne jettent pas leurs enfants dans la rue. Le Maroc, si, avec diplômes à l'appui. Les nôtres se jettent, les yeux ouverts dans la mer, les autres qui étaient autre fois mendiants, les récupèrent morts. Où est parti l'argent du contribuable lorsque la COSEF a effectué des voyages pour qu'elle rende compte au Parlement ? On a menti sur toute la ligne, parce qu'on avait peur de créer des intellectuels, des génies en informatique comme l'a bien démontré ce gosse de Rabat. L'intelligentsia a eu peur de l'intelligence. Où se situe l'Intelligentsia marocaine, alors?? La réponse est entre les mains, comme toujours, de la Banque mondiale?? De grâce ! Laissons les nôtres agir. Les berbères disent à leurs enfants qu'ils doivent construire leurs logis avec «la pierre du pays». Construisons, donc, nos enfants avec cet amour du pays et…notre sang, comme les Pharaons.
Il a toujours été dit que des enseignants, tous niveaux confondus, sont en manque d'argent et conditionnés par d'autres pulsions, qu'ils abusent du pouvoir de l'estrade pour embobiner au collège ou au lycée leurs élèves et de leurs appartenances politiques dans les facultés, pour des raisons partisanes. Le Maroc a toujours marché ainsi. Des officiers ont été faits docteurs…Des sans rien ont piloté l'Education nationale. Attendons, c'est «un gros mot» pour des personnes qui doivent donner l'exemple, comme dans les manuels d'Ahmed Boukmakh. Le Maroc a perdu ses enseignants et ses manuels scolaires. Il a ainsi perdu des générations qui sont difficiles à rattraper et redresser maintenant, parce que bourgeons, elles ont été tordues. La meilleure des trouvailles de notre époque, est que l'éducation islamique, comme matière, compte avec coefficient au baccalauréat et la langue française ne compte pas, alors que toute la bibliographie est faite en langues étrangères.
D'où nos futurs chercheurs vont-ils puiser leur savoir?? Ce n'est certainement ni dans les discours politiques ni dans la nouvelle littérature d'une presse qui balance le discours académique pour tomber dans le ridicule. On aurait compté sur nos parlementaires s'ils n'étaient pas analphabètes en partie !


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