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Furious Fighting Championship 2 (FFC2) : «Yes We fight in Morocco»
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 02 - 2009

Organisé pour la première fois au Maroc et sur le continent africain, ce Gala International du Mixed Martial Arts (MMA), samedi dernier au complexe sportif Mohammed V à Casablanca n'a pas tenu ses promesses.
Premier hiatus. Annoncé commençant à 18h, le premier combat a commencé à… 20h 20. Le speaker de la soirée a bien tenté une explication, incompréhensible car couverte par les huées, le résultat était là.
Deuxièmement. A l'approche du site, un passant se serait cru en pleine attente de la guerre civile. Un dispositif policier de grande envergure. Le complexe entièrement entouré de barrières métalliques, une double rangée de policiers à l'extérieur, de militaires à l'intérieur du périmètre. Sans compter les innombrables gros bras de sécurité privée. C'est simple, comme l'a remarqué une jeune femme, «il y a plus de flics que de spectateurs».
C'est à se demander de quoi avaient peur les services de police ? Sans doute les récentes échaufourrées post-football, les avaient-ils induits à prévoir le pire ? N'empêche, ça fait tout drôle quand on arrive. Heureusement que, comme très souvent, les policiers gradés étaient tranquilles et extrêmement courtois et bienveillants.
A l'intérieur, dans ces couloirs sombres et sales (dommage de ne pas entretenir mieux cette splendide enceinte sportive à l'architecture impressionnante) on est encore escorté par les vigiles. De quoi devenir parano.
Manque à gagner
Sur les chaises disposées autour de «l'octogone» grillagé, les VIP et les copains des organisateurs. «Presque tous sont invités», nous a dit un vigile sous le sceau de l'anonymat. A 400 DH la chaise, c'est un manque à gagner.
Ont-ils vainement attendu le chaland ? Les «gladiateurs» étaient-ils mal préparés ? En tout cas, deux heures de retard, c'est trop. Le public clairsemé avait beau être bon enfant, ça commençait à bien faire.
Puis enfin, une lumière noire balaie un tout petit espace côté tribune officielle. Un groupe de tapeurs de bidons fait un numéro époustouflant. On les avait déjà entreaperçus, on ne sait toujours pas leur nom, mais on apprécie. On se dit que tout compte fait, la soirée commence bien.
Las, le speaker annonce l'arrivée des combattants… en français. Seule langue employée pendant toute la soirée à l'intention d'un public censé être la jeunesse marocaine. Soit, les organisateurs ont délibérément choisi de cibler la jeunesse dorée, soit ils se sont plantés complètement. Dans les deux cas, ce n'est pas brillant. Puis les combats se sont suivis et… se sont ressemblés. Rigolade générale sur les gradins à 150 DH (les moins chers). Le premier combat voit s'affronter un Marocain et un Espagnol. Au bout de quelques minutes d'un enlacement immobile des combattants à terre, le Marocain est déclaré vainqueur. Que s'est-il passé ? Peut-être l'arbitre a-t-il vu quelque chose ? Nous non.
Passons sur la fiction de «variété de styles respectant les règles déontologiques des sports de combat» (cf les avis autorisés de quelques spectateurs) pour s'attarder sur le fait que contrairement à ce que laisse croire la pub et l'énoncé même du gala, il ne s'agit absolument pas d'un championnat mais bel et bien d'un «show».
Risques de santé
Comme l'a d'ailleurs dit plusieurs fois le speaker officiel. Un spectacle en tournée, avec des artistes, un certain genre d'artistes mais des artistes quand même, qui font leur métier honnêtement sans doute ; mais leur métier. Pas une compétition. Ce qui enlève quand même quelque peu le sel de la soirée.Terminons pour nous questionner malgré tout. Que des organisateurs de tournées de spectacle viennent au Maroc, pourquoi pas en effet ? Et c'est même très bien. Qu'ils sollicitent les pouvoirs publics, pourquoi non quand cela reste dans le cadre d'une opération sportive d'intérêt général ! C'est d'ailleurs le rôle de la puissance publique de faire la promotion de certains idéaux portés par le sport. Mais quand le sport en question relève de la bagarre de rue professionnalisée, on peut s'interroger. S'interroger sur la finalité de ce soutien et davantage encore sur les risques de santé publique encourus. Au moins aux USA, les organisateurs, inventeurs de ce genre de spectacle (il suffit de le vérifier à la TV) prennent-ils le soin de préciser plutôt deux fois qu'une qu'il s'agit d'un spectacle; que les artistes qui le pratiquent sont des professionnels ; qu'ils sont entrainés pour ce faire et qu'il est dangereux de les imiter. Particulièrement les enfants. Samedi soir, les organisateurs sont restés dans la fiction sportive de compétition et ont tenté de faire croire à autre chose que ce qu'ils proposaient.
Ce n'est pas correct, pour rester dans le langage sportif. De plus n'y a-t-il pas autre chose à montrer en exemple à notre jeunesse déjà suffisamment violente, que ces bagarres   ? ■
Témoignages de quelques spectateurs
•Saad est vice-champion 2008 du Maroc en lightcontact et régulièrement dans les 2 ou 3 premières places de compétition de bodyboard depuis 2001. Son palmarès de combats (7 victoires et 3 défaites 0 nul) est transparent : il sait donc un peu de quoi il parle. Pour lui cette soirée relève du spectacle et pas vraiment des arts martiaux. Il aurait aimé «voir comme un extrait de chaque style avec pourquoi pas des commentaires pédagogiques du speaker : pour expliquer aux gens ce qui se passe».
•Anis, son jeune compagnon de soirée est l'un de ses élèves, lycéen en préparation de bac en juin prochain. Dubitatif une bonne partie de la soirée, lui s'attendait «à une soirée chaude». Et puis finalement «bof, c'était plutôt répétitif et pas assez rythmé. Et puis pour 150 balles, cela aurait dû donner plus…».
•Jawad, électricien dans le bâtiment, champion de Maroc 2008 de thaï boxing et de lightcontact en 75 kg, explique que lui et ses deux copains (dont Nordine, champion de Maroc 80kg de lightcontact 2004/2005) ont pu entrer à 20 DH le billet… il semblerait qu'une caisse ait eu un réflexe intelligent en milieu de soirée. «De toute façon à 150 DH on n'aurait pas pu venir, c'est trop cher pour nous». Eux regrettent le peu de mouvements dans le spectacle : «ils n'auraient dû autoriser que les styles debout et sans prise d'immobilité au sol, car placé comme on l'est, on ne voit rien du tout et c'est de toute façon pas beau à voir». La soirée trainant en longueur, nos deux champions décident de rentrer avant la fin. C'est dire…


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